Le coût de l’assurance contre le risque de défaut sur les emprunts d'Etat de la zone euro augmente significativement, après l'annonce inattendue d'un référendum en Grèce sur l'accord européen d'effacement partiel de la dette du pays.
Il n’en fallait pas plus pour raviver les inquiétudes autour de la crise de la dette souveraine en témoigne le spread du CDS à cinq ans de l'Italie qui progresse de 51 points de base, à 494 points de base, atteignant son plus haut niveau depuis fin septembre. Autrement dit, pour assurer 10 millions de dollars de dette italienne à cinq ans, il faut maintenant payer environ 494.000 dollars par an.
Le prix du CDS à cinq ans de l'Espagne grimpait de 31 points de base, à 371 points de base, celui du Portugal prenait 50 points de base, à 1.023 points de base, et celui de l'Irlande montait de 38 points de base, à 728 points de base.
Le spread du CDS de la Grèce progressait de 7 points, à 61 points. Le prix du CDS allemand augmentait de 10 points de base, à 94 points de base, et celui du CDS français de 16 points de base, à 191 points de base.
Sur les marchés actions, l’incompréhension domine. Les valeurs bancaires subissent de lourds dégagements à l’instar de Crédit agricole, BNP et Société générale qui chutent de 10 à 12 %. Dans les capitales européennes, on déplore une décision porteuse d'instabilité d'ici à l'organisation du scrutin, probablement en janvier, et, en cas de victoire du "non", le risque d'une nouvelle crise de l'euro. L’Elysée se dit consternée, jugeant « Le geste des Grecs irrationnel et de leur point de vue dangereux », estimait un proche de Nicolas Sarkozy.