Mardi 01 novembre

L'intention du gouvernement grec d'organiser un référendum sur les mesures d'aide décidées lors du sommet européen de la semaine dernière a fait l’effet d’une bombe sur les marchés.

Ce référendum fait grand bruit en Europe. D’une part, ce n’est pas du tout du gout des marchés, ni du secteur bancaire, en chute libre depuis le début de la séance. Paris plonge de 5.11%. Francfort -6.09%, tandis que l’Italie chute de -6.8%. Madrid dégringole de 5.08%, le Danemark -7.56% tandis qu’Athènes plonge de 7.23%. Les banques, qui avaient rebondit de 20% la semaine précédente, perdent tout leurs gains en l’espace de deux séances à l’instar de Société Générale qui s’effondre de 16%.

Du coté des réactions politiques, Berlin ne cache pas sa colère. "C'est comme essayer d'échapper à ce que l'on a soi-même négocié", a critiqué M. Brüderle, ex-ministre de l'Economie et chef de file des députés libéraux, qui participent à la coalition de la chancelière Angela Merkel jugeant probable une "banqueroute" de la Grèce en cas de victoire du "non" au référendum.

Dans un entretien au quotidien Die Welt le spécialiste des questions européennes de la CSU, , Markus Ferber, a qualifié l'annonce de M. Papandréou de "folie politique et idiotie économique".

Pour la stabilisation de la situation qui est difficile comme avant, cette incertitude qui va probablement perdurer pendant des semaines est tout sauf un cadeau", a estimé la fédération allemande des banques privées le BdB.

L’agence de notation Fitch, juge pour sa part qu’un référendum menace "dramatiquement" la stabilité financière de la Grèce et de la zone euro dans son ensemble.

Selon l’agence, un rejet du plan récemment négocié par le gouvernement grec auprès de ses bailleurs de fonds internationaux "augmenterait le risque d'un défaut souverain contraint et désordonné" et "potentiellement d'une sortie grecque de l'euro".

De ce fait, Fitch juge crucial "que la mise en place de la puissance de tir accrue du Fonds européen de stabilité financière (FESF) enregistre rapidement des progrès". Or, sur ce point, les zones d’ombres restent nombreuses puisque la démultiplication de la force de frappe reste insuffisante pour endiguer une contagion de la crise souveraine à l’Italie.

Afin de limiter les risques d’une propagation, Fitch préconise une intervention de la Banque centrale européenne sur le marché secondaire pour modérer la contagion aux pays solvables mais potentiellement illiquides, notamment l'Italie et l'Espagne".

Outre le référendum ou même le spectre d’une contagion, c’est encore et toujours la cacophonie et l’incapacité de l’Europe à fixé un cap en dégageant un consensus clair et crédible qui mine l’ensemble des places financières mondiales. « L’incapacité des européens à fournir une réponse globale et crédible à la crise grecque a été une source de contagion et d'instabilité financière et a accentué les pressions à la baisse sur les notations souveraines d'autres pays de la zone euro", conclut Fitch.

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