Présenté comme l’arme anti-contagion lors du sommet européen, certaines modalités du FESF suscitent quelques interrogations. Si les européens ont résolu le casse tête financier de la démultiplication de sa force de frappe, il persiste des zones d’ombre quant à son financement.
. D’abord construit dans l’optique d’aboutir à un Fonds monétaire européen, qui serait financé par les Etats membres, les leaders de la zone euro ont finalement décidé de créer une structure parallèle à laquelle pourrait participer des pays tiers. Si l’empire du milieu a été cité à plusieurs reprises, suscitant quelques réticences quant à la perte de souveraineté qu’elle implique, c’est Moscou qui le premier sort du bois et envisage d'apporter une contribution directe au Fonds européen de stabilité financière, en plus des contributions prévues par l'intermédiaire du Fonds monétaire international, selon Arkady Dvorkovich, le conseiller du président Dimitri Medvedev pour les affaires économiques.
"Si l'on nous demande d'apporter un soutien financier direct, nous envisagerons la manière la plus efficace de le faire", a expliqué A.Dvorkovich dans un entretien à la chaîne de télévision RT. Ces commentaires confirment les propos qu'avait tenus auparavant le conseiller du président russe lors d'un entretien accordé à Dow Jones Newswires et au Wall Street Journal.
En début de semaine, A.Dvorkovich a déclaré que Moscou était prêt à apporter jusqu'à 10 milliards de dollars pour participer à toute opération de sauvetage par le biais du FMI.
Jusqu'à récemment, la Russie s'est montrée plus prudente concernant une éventuelle contribution au FESF et A.Dvorkovich a déclaré que le sujet serait abordé lors du sommet du G20, qui se tiendra jeudi et vendredi à Cannes