Pékin arrive au G20 en position de force. Contrairement aux Etats-Unis qui n’ont ni le carnet de chèque pour faire entendre leur voix, ni la volonté de le faire, la Chine pourrait monnayée son soutien à l’Europe au prix d’une plus forte représentation dans les institutions internationales.
Mais la Chine n’investira pas au sein du FESF sans contreparties. Tiraillée entre la peur d’investir dans le FESF à perte en cas d’effondrement, et sa dépendance à l’Union européenne, son premier partenaire commercial, l’empire du milieu est confronté à un dilemme.
Car si l’inquiétude vis-à-vis des dettes souveraines reste forte, elle redoute d’autant plus les conséquences sur son économie d’un effondrement de la zone euro. D’ailleurs, les premiers signes de faiblesse se sont fait sentir en octobre à en croire le PMI qui frôle la contraction en s’inscrivant à 50.4.
D’ailleurs selon le FMI, l’ogre chinois ne sera pas épargné par la dégradation de la conjoncture européenne. Selon un économiste du Fonds monétaire international « l'économie de la Chine se prépare à un atterrissage en douceur ».
S'exprimant lors d'un forum, Il Houng Lee, le représentant de la Chine auprès du FMI, a indiqué que le taux d'inflation du pays restait élevé, mais qu'il avait déjà commencé à diminuer et que la tendance se poursuivrait.
Indépendamment de la situation européenne, la Chine est confrontée à ses propres difficultés structurelles, notamment une bulle immobilière dans l’immobilier. Selon Il Houng les promoteurs immobiliers en Chine sont maintenant confrontés à des problèmes de liquidités sur le court terme en raison des mesures gouvernementales visant le marché immobilier, et cela pourrait entraver la croissance économique du pays.