Le Premier ministre italien sortant, Silvio Berlusconi, serait prêt à soutenir un éventuel gouvernement d'urgence dirigé par l'ancien commissaire européen Mario Monti, mais sa coalition de centre-droit reste divisée sur la question, ont indiqué jeudi des personnes proches du dossier.
Silvio Berlusconi et ses alliés les plus proches se sont réunis hier soir afin de discuter de la situation politique, alors que la crise de la dette gagne l'Italie qui doit former un nouveau gouvernement. Après avoir inscrit un record absolu la veille à 7.4%, le marché obligataire connait une accalmie, notamment grâce à la BCE qui rachète des obligations italiennes ; Le ans s’inscrit à 6.82, en baisse de 23 points de base idem pour le 5 ans qui se détend de 19 points de base, à 7.36%.
Le pays essaie de juguler la flambée de ses coûts d'emprunt et s'est engagé à changer en lois d'importantes propositions de politique économique dès ce weekend, afin d'accélérer la démission de Silvio Berlusconi et de mettre en place un gouvernement jouissant d'une plus grande crédibilité.
La coalition au pouvoir est parvenue à un accord mercredi sur l'approbation de mesures économiques très attendues et du projet de loi sur le budget 2012 d'ici samedi, ce qui ouvre la voie à une démission de Silvio Berlusconi d'ici dimanche.
Le président italien Giorgio Napolitano pourra alors engager des consultations pour tenter d'obtenir un consensus sur la formation d'un nouveau gouvernement.
Le président italien a nommé Mario Monti sénateur à vie mercredi, une mesure qui pourrait faciliter la désignation de l'ex-commissaire européen au poste de Premier ministre.