Le gouvernement allemand ne veut pas être pris de court par l’Histoire. Pour faire face à toutes les éventualités, le gouvernement d’Agnela Merkel planche selon un article de Der Spiegel sur les différents scénarios possibles de l’avenir de la zone euro, et se prépare même à l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro si le nouveau gouvernement refusait de mettre en place le programme d'économies promis à l'Union européenne.
Selon l'article, les experts du ministère envisagent plusieurs scénarios.
Dans le premier, dit scénario de base, les évènements se dérouleraient "pas si mal [qu'escompté]." La Grèce resterait un cas exceptionnel, tandis que les pays dits "périphériques", comme l'Espagne et l'Italie, qui rencontrent actuellement des difficultés pour emprunter, préserveraient leur solvabilité à la différence de à la Grèce ;
Le scénario suivant prévoit qu'une sortie de la Grèce de la zone euro provoque au départ des turbulences, mais permette à plus long terme de renforcer la zone euro, en supprimant son maillon faible, selon Der Spiegel.
Dans le scénario du pire, les coûts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie augmenteraient de façon spectaculaire, ce qui obligerait le Fonds européen de stabilité financière à intervenir auprès de ces pays.
Dans un tel scénario, les experts du gouvernement estiment qu'il faudrait aussi rapidement porter à plus de 1.000 milliards d'euros la capacité de financement du FESF, indique le magazine.
Le gouvernement étudie également un scénario du "pire du pire", considéré comme improbable, qui prévoit une dévaluation spectaculaire de la drachme face à l'euro, et des effets négatifs "disproportionnés" tels qu'une dette souveraine grecque élevée malgré les 50% de décote, une nouvelle dégradation de la note de crédit de la Grèce, et une crise économique sur des décennies risquant de contaminer d'autres pays, selon l'article.