Les marchés européens dégringolent à l’ouverture avec une chute de 2.86% à Francfort quand Paris perd 2.22%, à 2930 points. Le basculement à droite de l’Espagne n’aura pas offert de répit à un marché obligataire qui reste sous tension. Le 10 ans français voit son spread grimper de 10 pdb pour s’inscrire à 3.58%, alors que les couts d’emprunt italien et espagnols continuent de s’inscrire à des niveaux élevés (le 10 ans italien est à 6.762% quand le 10 ans espagnol est à 6.532%)
Alors que la pression s’accroit sur les dettes souveraines, la Banque centrale européenne et l'Allemagne continuent de fermement rejeter l'idée avancée par certains leaders politiques de la zone euro, qui prônent de sauver l'Italie et les autres membres en difficulté de la région grâce à une intervention massive sur les marchés obligataires, en insistant sur le fait que la crédibilité de la banque centrale reposait sur son indépendance politique et sa focalisation sur la maîtrise de l'inflation.
Le président de la BCE, Mario Draghi, lors de son premier discours depuis son entrée en fonction au début du mois, a demandé aux gouvernements de la zone euro de résoudre la crise de confiance dans la dette publique de la région et reproché aux politiques de ne pas avoir su mettre rapidement en œuvre leurs mesures de lutte contre la crise.
"Qu'en est-il de la mise en œuvre de ces décisions de longue date ? Nous ne devrions pas attendre plus longtemps", a déclaré Mario Draghi lors d'un discours à Francfort.
Depuis des jours, politiques, investisseurs et économistes appellent la BCE à agir en qualité de prêteur en dernier ressort, en affirmant qu'elle a les moyens de prévenir un effondrement du système financier de la zone euro. Cependant, les propos du président de la BCE confirment que l'aversion de la banque centrale pour des achats à grande échelle de dette souveraine reste vive.
S'exprimant après Mario Draghi vendredi, le président de la Bundesbank Jens Weidmann a réitéré sa forte opposition à des achats importants de dette souveraine.
