Pas d’eurobunds sans surveillance budgétaire. C’est la condition posée par Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires. Le projet d'obligations mutualisées de la zone euro, qui sera proposé mercredi par la Commission européenne, pourrait permettre de tempérer la crise des dettes souveraines, mais il doit s'accompagner d'une surveillance budgétaire, a déclaré Olli Rehn .
Ainsi, la fusion des dettes de l'Allemagne, de la France, des Pays-Bas, de l'Autriche, de la Finlande et du Luxembourg, tous notés "triple A", voire de la Belgique (AA+), créerait un marché de près de 5.000 milliards d'euros, mieux noté que la dette des Etats-Unis.
"Ces obligations de stabilité nécessiteraient que les initiatives favorisant un meilleur partage des risques soient accompagnées en contrepartie de dispositions visant à garantir la viabilité des finances publiques et à éviter que les efforts de consolidation ne soient parasités", a expliqué Olli Rehn dans un discours prononcé devant le syndicat patronal allemand BDI.
"Cela aurait des implications pour la souveraineté budgétaire, qui appelle à un débat important dans les Etats membres", a-t-il conclut.