Le gouvernement japonais estime toujours que l'économie du pays "devrait poursuivre sa reprise", et ce malgré des signes de ralentissement dus à la crise de la dette souveraine en Europe, selon son rapport mensuel de novembre.
Après une embellie au troisième trimestre, les analystes anticipent un ralentissement de la croissance ce trimestre en raison notamment de la force du yen qui s’est apprécié de 7.8% sur trois mois.
Parmi les risques les plus importants figurent "un nouveau ralentissement des économies étrangères les moins résistantes, la volatilité des taux de change et des actions due à la crise de la dette de la zone euro, ainsi que les inondations en Thaïlande", souligne le rapport.
En clair, "Les problèmes de l'Europe pourraient affecter les flux commerciaux, les actions et les devises, ce qui pourrait ensuite indirectement affecter l'économie japonaise."
Le ministre de l'Economie Motohisa Furukawa a par ailleurs indiqué que les problèmes de dette souveraine en Europe constituaient le principal facteur de risque et a averti, lors d'une conférence de presse sur le rapport, que la crise de la dette pourrait "avoir un impact direct sur l'économie japonaise, notamment sur son système financier".
En effet, les banques japonaises sont les plus exposées à la dette souveraine italienne après les banques françaises et allemandes. Leur exposition se monte à 30,8 milliards de dollars, selon le gouvernement.
Jusqu'en septembre, les retombées de la crise de la dette ne se faisaient sentir qu'indirectement au Japon, mais l’aggravation de la crise affecte maintenant plus directement l'économie, comme l'a montré le repli de 5% sur un an des exportations du pays en octobre.
Le gouverneur de la Banque du Japon, Masaaki Shirakawa, a quant à lui appelé le pays à se préparer à d'éventuels chocs importants en provenance de l’étranger en déclarant qu'il était "crucial pour l'économie japonaise de savoir répondre aux importants tsunamis en provenance de l'étranger".