Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques, l’OCDE constate que la croissance mondiale devrait voir son rythme ralentir. Après 3,8% cette année (au lieu de 4,2% prévus auparavant), la croissance mondiale progresserait de 3,4% l'an prochain (au lieu de 4,6%).
Aux Etats-Unis, les perspectives sont également revues à la baisse. Le PIB progresserait de 1,7% en 2011 (au lieu de 2,6%), puis de 2% en 2012 (au lieu de 3,1%) avant de rebondir en 2013, à 2,5%, selon une première prévision.
En zone euro, le scénario d’une récession gagne en crédibilité. L’organisation considère en effet que la crise s'est aggravée et qu’elle touche maintenant ses grands pays. Face à l’escalade de la crise souveraine, l'OCDE abaisse sa prévision de croissance pour l’euro zone en 2012 de 2% à…..à 0,2% ! Elle repartirait péniblement l'année suivante, à 1,4%.
L’OCDE constate par ailleurs que la zone euro pourrait connaitre une "légère récession" dès le premier trimestre 2012. L’institut table en effet sur une contraction de 1% du PIB de la zone euro au T4 2011, suivie d’une légère contraction de 0,4% du PIB de la zone euro pour le premier trimestre 2012.
En conséquence, l’économie de la région devrait presque stagner en 2012 (+0.2%) en raison de la crise de la dette qui, en cas d'événement "négatif majeur", pourrait avoir des conséquences "dévastatrices" pour tous les pays riches, a averti l'OCDE. D’ailleurs, le chômage devrait progresser pour s’inscrire à 10,3% dans en 2012. Seul point positif, l’inflation devrait revenir sous les 2%, à 1,6% en 2012.
Selon l’OCDE, "les décideurs doivent se préparer au pire" et il faut envisager "une plus grande utilisation des ressources de la Banque centrale européenne (BCE)" pour contrer la crise de la dette car les réponses politiques à la crise de la zone sont insuffisantes. La BCE doit baisser ses taux , continuer les mesures exceptionnelles qui à adopter des mesures plus radicales
Quant à la France, elle pourrait entrée dans une période brève et limitée de récession dès le premier trimestre de l’an prochain. Pour 2012, le PIB français devrait très légèrement progresser de 0,3% en 2012, puis de 1,5% en 2013
Face à cette panne de croissance française, l’OCDE chiffre à 0.4% du PIB le besoin de mesures supplémentaires pour atteindre ses objectifs d’assainissement budgétaire.
Quant à l’Italie, l’OCDE table sur contraction de 0,5% du PIB italien en 2012 (contre une prévision de croissance 1,1% du PIB italien en mai dernier), signe que l’intensification de la crise souveraine fait peser des risques majeurs sur les perspectives économiques.
