Les pays qui ne font pas partie de la zone euro sont confrontés à des risques accrus de contraction de leur économie. Dans son rapport semestriel sur les perspectives de l'économie mondiale, l'OCDE constate que « l'économie britannique est menacée de contraction ou de ralentissement. »
En conséquence, elle a divisé par plus de trois ses projections de croissance pour l’économie britannique. Alors que l'organisation avait dit en mai tabler sur une croissance de 1,8%, elle revoit sa prévision de croissance pour le Royaume-Uni à seulement 0,5% en 2012. D’ailleurs, l'OCDE n’exclut pas une contraction du PIB au cours des deux premiers trimestres de l'année prochaine, avant un redressement sur les six derniers mois de l'année.
Afin de soutenir une reprise économique de plus en fragile, l’OCDE exhorte la Banque d'Angleterre (BOE) à augmenter de 125 milliards de sterling son programme de rachat d'obligations pour soutenir l'économie du Royaume-Uni.
Outre-Atlantique, l'OCDE prévoit une croissance de 2% pour le produit intérieur brut des Etats-Unis en 2012, avec notamment une accélération à 2,5% en 2013. « Néanmoins, cette timide reprise ne pourra se maintenir que si les dirigeants américains sortent de l'impasse concernant le budget fédéral », précise l'OCDE. En effet, « les diminutions automatiques des dépenses publiques qui doivent entrer en vigueur après que la super-commission n'a pu parvenir à un compromis sur la réduction du déficit fédéral, et la fin des réductions d'impôts de l'ère Bush, pourraient conduire les Etats-Unis au bord d'une récession que la politique monétaire aura bien du mal à empêcher", écrit l'OCDE.
Sans action de la part du Congrès, l'économie américaine ne croîtra que d'un minuscule 0,3% l'an prochain, et de seulement 1,3% en 2013, prévient l'OCDE. Si la crise de la dette en Europe grippait un peu plus l'économie des Etats-Unis, le pays retournerait en récession.
Il est donc impératif que les responsables politiques américains agissent pour empêcher l'entrée en vigueur d'autant de réductions des dépenses et de hausses d'impôts. "Les mesures d'austérité budgétaire contenues dans la législation actuelle [...] seraient excessives compte tenu de perspectives économiques relativement faibles" redoute l’OCDE.