Mercredi 30 novembre

L’heure est grave et il est temps de prendre le taureau par les cornes. Au fur et à mesure que la crise souveraine s’intensifie, le renforcement du FESF, le pare-feu censé éviter une propagation de la crise perd en lisibilité et en force de frappe.

De l’aveu même de Jean-Claude Juncker, la réforme du Fonds européen de stabilité financière risque de ne pas avoir l'effet escompté dans la mesure où il n'atteindra "probablement pas" les 1.000 Milliards d'Euros initialement prévus. S’il totalisera "tout de même un chiffre substantiel", selon M. Juncker, il "n'est pas possible de donner un chiffrage exact, car les circonstances ont empiré au cours des dernières semaines, depuis le dernier sommet" européen, fin octobre.

Alors que la pression sur l’Italie ne faiblit pas et menace de s’étendre au noyau dur de la zone euro, les ministres des Finances de la zone Euro se sont mis d'accord sur les termes et les conditions de l'extension de la capacité du Fonds de secours aux pays européens endettés. Par ailleurs, si la note française venait à être abaissée, la réforme du FESF, qui doit porter sa capacité d'action à 1.000 milliards d'euros, déjà difficile, deviendrait pratiquement impossible car le Fonds perdrait lui aussi sa note maximale triple A.

Deux mécanismes sont à l’étude pour muscler le FESF : d'une part, l'entité pourra participer partiellement à des émissions souveraines, en garantissant entre 20% et 30% du montant des émissions. D'autre part, le FESF pourra pratiquer le co-investissement, à travers la création d'un fonds, le CIF (co-investment fund), ouvert aux investisseurs privés et publics. Ce fonds sera autorisé à acheter des obligations d'Etats européens sur le marché primaire ou secondaire, mais les espoirs de voir les pays émergents, dont la Chine, y contribuer substantiellement, semblent s'être évanouis. Les dirigeants ont également modifié les statuts du fonds pour lui permettre d'accroître sa capacité d'intervention sur le marché primaire et secondaire de la dette, et de s'assurer les lignes de crédit nécessaires en amont pour faire usage de l'effet de levier.

Le fonds dispose actuellement d'une capacité de prêt de 440 MdsE, dont seulement 250 à 275 MdsE sont encore disponibles, l'objectif étant de multiplier cette force de frappe restante par 4 ou 5, ce qui semble de plus en plus difficile à réaliser.

Deux ans après avoir éclaté, la crise de la dette menace de faire dérailler l'économie mondiale et s'aggrave un peu plus chaque jour, l'Italie ayant dû concéder des rendements de près de 8% pour placer des obligations à trois ans et de 7,5% pour du papier à 10 ans. La situation est clairement insoutenable. Et la BCE ne peut pas financer directement la dette des Etats car les traiter lui interdisent. Mais les européens aurait trouvé la parade le FMI pourrait être mis à contribution pour que la BCE puisse venir en aide, indirectement, aux pays de la zone euro en difficulté.

L'une des options envisagées serait que l'institution de Francfort, via les banques centrales nationales, prête des fonds au FMI pour que ce dernier les prête ensuite à l'Italie ou à l'Espagne, ont précisé ces sources.

Ce système permettrait de ne pas violer les traités européens, qui stipulent que la BCE ne peut pas financer directement ou indirectement la dette des Etats.

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