Les dirigeants de l'Union européenne, qui vont se retrouver ce soir à Bruxelles, pour un sommet de tous les dangers, ont du pain sur la planche. Parmi les sujets épineux sur la table, le changement de traité voulu à tout prix par l'Allemagne, afin de graver dans le marbre une nouvelle discipline passant notamment par des "règles d'or" pour tous les pays sur l'équilibre budgétaire, des sanctions financières quasi automatiques contre les Etats laxistes et un droit d'intrusion accru de l'UE sur les projets de budgets nationaux.
Reste à savoir si la réforme se fera en incluant les 27 pays de l'UE, ou avec les 17 de la zone euro. Mais déjà, la Grande-Bretagne semble vouloir des contreparties difficilement acceptables par ses partenaires pour accepter un changement de traité, ce que refuse Jean-Claude Juncker. Quant à la Suède, le premier ministre n’est pas favorable à un changement de traité pour l'instant, étant donné que « modifier les traités pourrait être très difficile »
Mais outre les divergences entre les Etats, l’enjeu de ce sommet n’est autre que de restaurer la confiance dans la zone euro, une confiance que les Européens ont perdue il y a deux ans lors de l’éclatement de la tragédie grecque et qu’ils n’arrivent pas à retrouver. Le temps presse alors que l'agence de notation Standard & Poor's vient d'abaisser la perspective de l'ensemble de l'Union européenne face à l'aggravation de la situation.