Tout en ramenant la prévision de croissance suisse l’an prochain de 0,9% à 0,5%, les spécialistes du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), ont estimé que le ralentissement attendu de l'économie suisse sera limité dans le temps et qu’elle devrait rebondir dès 2013.
"Rien ne laisse présager pour l'heure un effondrement conjoncturel comparable à celui vécu à la fin de l'année 2008", suite à l'effondrement de la banque américaine Lehman Brothers, et "le ralentissement conjoncturel en Suisse devrait rester limité dans le temps," a estimé le Seco dans un communiqué.
Il s'attend néanmoins à un "développement très faible, voire un léger recul de l'économie au cours de certains trimestres à venir" et a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année prochaine.
Le produit intérieur brut (PIB) doit ainsi croître en 2012 de seulement 0,5%, contre 0,9% attendus précédemment, et doit accélérer de 1,9% en 2013.
Dans l'immédiat, "le cumul défavorable de la valeur élevée du franc suisse et de l'affaiblissement de la conjoncture mondiale contribue à freiner les exportations et les investissements", a estimé le Seco, selon lequel le franc se situe toujours à un niveau pénalisant pour les exportateurs helvétiques.
La Banque nationale suisse (BNS) a fixé début septembre un taux de change plancher à 1,20 franc pour un euro, afin de limiter l'appréciation de la monnaie helvétique, qui nuit aux exportateurs.
Concernant l'emploi, le Seco se veut tout aussi rassurant et estime que "rien n'indique une dégradation rapide".
Le taux de chômage doit atteindre cette année 3,1%, monter en 2012 à 3,6% avant de culminer en 2013 à 3,7%.