La chancelière allemande Angela Merkel a appelé à mettre en place le plus rapidement possible le Mécanisme européen de stabilité (MES), censé prendre le relais du FESF, ainsi que le nouveau pacte budgétaire de l'Union européenne qui permettra de renforcer la discipline et a fortiori la confiance de la zone euro.
"Nous devons respecter les engagements que nous avons pris (…) et mettre en place le MES rapidement ", a-t-elle déclaré à Berlin.
Or, l'Allemagne s'est toujours opposée aux propositions d'augmenter la taille du MES, alors que de nombreux observateurs indépendants, estiment que la capacité de 500 milliards d'euros du MES ne sera pas suffisante pour empêcher une propagation de la crise en cas de défaut grec.
Pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, l'Union européenne doit d’abord appliquer les dispositions juridiques relatives au MES, afin que ce dernier puisse être opérationnel en juillet, un an plus tôt que prévu.
Quant à Christine Lagarde, la directrice du FMI, elle préfère mettre l’accent sur les mécanismes anti crise. « Les gouvernements européens doivent renforcer les moyens financiers de leurs mécanismes de soutien aux Etats en difficulté et envisager des mesures de partage des risques tels que les "euro-obligations".
Elle considère également que les grandes puissances doivent soutenir une augmentation des ressources du FMI pour l'aider à répondre aux besoins de financement mondiaux. La force de frappe du FMI pourrait atteindre 1.000 milliards de dollars (770 milliards d'euros) dans les années à venir. Le jeu en vaut la chandelle selon la directrice du FMI dans la mesure où "Il y a une chose que nous devons tous comprendre : c'est que nous nous trouvons aujourd'hui à un tournant décisif. Il ne s'agit pas de sauver un pays ou une région. Il s'agit d'empêcher que le monde ne se laisse happer par une spirale de dégradation économique" a –t- elle déclaré.