La Banque centrale européenne se retrouve sous la pression du FMI pour effacer une part de la dette du pays qu’elle détient dans ces portefeuilles. Longtemps réticente à toute restructuration de la dette grecque, la BCE avait fini en juillet par s'y résoudre, à condition de ne pas être directement concernée par les pertes des créanciers privés d'Athènes.
Mais c’était oublier le FMI, car pour Christine Lagarde, si les banques n'effacent pas une part suffisante de la dette grecque, "les créanciers publics (...) devront aussi participer à l'effort financier", autrement dit à l'allègement du fardeau.
Dans ce contexte, La BCE se voit contrainte de discuter de la manière dont elle pourrait gérer des pertes sur son portefeuille d'emprunts grecs, si elle y était contrainte.
Les négociations promettent d’être intenses dans la mesure où "La BCE n'acceptera pas de pertes sur ses obligations grecques de manière volontaire [...], mais un vif débat est en cours au sein de la banque sur la manière de gérer une telle situation", a expliqué une source proche du débat entre banquiers centraux, citée par Reuters.
Selon cette même source, l'Italie, la France et le conseil de la BCE s'opposent à une décote, tandis que certaines banques centrales nationales ont accepté l'idée que la BCE pourrait ne pas être en mesure d'éviter une telle issue.