L’aversion au risque occupe à nouveau le devant de la scène en ce début de semaine, alors que s’ouvre le sommet européen. Preuve en est, le repli de la monnaie unique, le décrochage des valeurs bancaires ou encore la montée des CDS.
Si sur le papier, le sommet est consacré aux moyens de relancer la croissance et l'emploi, les investisseurs attendent toujours désespérément un accord sur la restructuration de la dette grecque alors que Berlin a jeté un pavé dans la mare en proposant de placer Athènes sous tutelle par un commissaire européen qui disposerait d'un droit de veto sur les décisions budgétaires du gouvernement, ce qui n’a pas manqué d’énerver au plus haut point le premier ministre grec.
Paris a creusé ses pertes et clôture proche des ses plus bas après avoir accusé un repli de 1.6% à 3265 points avec 3 milliards échangés. Francfort perd 0.94%, Madrid -1.44%, Londres -1.12%, l’euro stoxx -1.18%, signe que les marchés attendent des solutions concrètes à la crise lors du sommet européen.
Du coté des valeurs le secteur bancaire figure en queue de peloton et plombe littéralement la tendance au lendemain des déclarations de Nicolas Sarkozy sur les transactions financières qui seront taxées dès le 1er août à hauteur de 0,1%. Cette mesure viserait toutes les transactions sur des actions françaises, des CDS ou faisant appel au "trading à haute fréquence ». BNP accuse le coup, dégringolant de 7.12%, à 32.17 euros, Crédit agricole abandonne 6.59%, à 4.61 euros, Société Générale cède 6.45%, à 19.71 euros, suivi d’Axa qui abandonne 3.39%, à 11.55 euros. Dexia recule de 6.02%, à 0.31 euros suivi de Natixis -5.65%, à 2.24 euros.
Les cycliques sont mal orientées à l’instar d’Arcelor Mittal qui perd 4.07%, Lafarge qui cède 3.85% ou encore Aperam qui perd 3.8%
Vallourec recule 4.54% alors que le secteur pétrolier est mal orienté à Wall Street.
A l’inverse les rares valeurs qui parviennent à se hisser en territoire positif sont défensives avec en tête Essilor qui gagne 1.85% suivi de Sanofi qui gagne 0.64% et l’oréal en hausse 0.39%.
Sur le SBF 120, Technicolor subit des prises de bénéfices et dégringole de 6.25% ce qui prote sa progression annuelle à 93%.
Sur le marché des changes, l’euro est en difficulté, pénalisé par une adjudication italienne qui s’est passé dans de mauvaises conditions et un regain de l’aversion au risque. Alors que les devises refuges gagnent du terrain comme le franc suisse, ou le yen qui grimpent en flèche l’euro lui revient au contact des 1.31 sur une baisse de 0.68%. Il dégringole également de 1.2%, 100.07 contre le yen. Le billet vert s’inscrit dans le vert contre toutes les devises à l’exception du yen contre qui il perd 0.46%, à 76.38.
Le pétrole est dans le rouge. Le Brent revient proche de l’équilibre à 111.43$ tandis que le WTI recule de 0.25%,à 99.29$.
L’once renoue également avec l’équilibre, à 1731$ l’once.