Créé en 1989, EOS imaging conçoit, développe et commercialise EOS, un dispositif médical d’imagerie innovant dans chaîne de traitement des principales maladies ostéo-articulaires (hanche, genou, dos) et des chirurgies orthopédiques qui leur sont associées.
« Medtech »
Le secteur des « Medtechs » et des « Biotechs» vont certainement animer le marché des introductions en Bourse en 2012. Adocia en est l’exemple type. L’opération de cette « biotech », qui se revendique « pas comme les autres », est en cours de placement. « S'il se passe des choses, ce sera plus du côté des entreprises innovantes et particulièrement dans le domaine des sciences de la vie », avait indiqué un expert d’Ernst & Young, en notant que la France reste avant tout un marché de petites et moyennes valeurs en matière d'introduction en Bourse. Et c’est le cas avec Eos imaging qui remplit ces deux critères… L’attrait des investisseurs pour les « medtechs » ne s’est jamais démenti, la "succès story " Carmat restant dans tous les esprits. Mauna Kea, a fait bonne impression également et avait décidé de se frotter aux marchés financiers malgré un climat boursier très défavorable, en juin dernier. Alors, avec ces deux précédentes réussites, EOS imaging espère que cette levée de fonds aura la même issue favorable…
EOS®
Eos imaging avance que son équipement présente des avantages pour les centres de radiologie, « puisqu’il permet un examen trois fois plus rapide que les systèmes traditionnels, ce qui permet de prendre en charge des flux élevés de patients pendant les heures les plus demandées ». Ainsi, la productivité est maximale pour les établissements équipés avec EOS. En plus de cet avantage, la modélisation en 3D offerte par EOS permet « avec une réduction importante de la dose d’irradiation » d’observer « pour la première fois les articulations en 3D globalement et en position debout, et d’obtenir une meilleure précision qu’actuellement pour planifier une éventuelle chirurgie ».EOS imaging explique que son positionnement est pertinent dans la mesure où le « vieillissement, la sédentarité et la surcharge pondérale viennent accélérer la fréquence des maladies articulaires et le besoin en chirurgies de prothèse ». Un autre point plaide pour EOS imaging, EOS a obtenu les autorisations de mise sur le marché dans 30 pays, dont les Etats‐Unis (FDA), le Canada, l’Australie et l’Union Européenne (CE) Une demande d’autorisation pour EOS et sterEOS est actuellement en cours en Arabie Saoudite. Le risque d’échec est encore un peu plus écarté…
Triptyque
EOS imaging explique avoir développé un modèle économique fondé sur 3 sources de revenus. Les deux premières sources de revenus sont considérées comme « habituelles dans le domaine de l’imagerie médicale » tandis que la troisième est spécifique à l’application d’EOS dans l’orthopédie. Le marché auquel se destine EOS imaging représente 850 millions de dollars annuels pour la seule vente d’équipement à laquelle s’ajoute la vente de contrat de maintenance. Ces contrats sont usuels dans le monde des équipements médicaux et prennent plusieurs formes mais génèrent annuellement un chiffre d’affaires compris entre 8 et 12% du prix de vente des équipements, soit de l’ordre de 50,000 dollars par équipement installé par an. EOS estime que 80% de sa base installée souscrira un tel contrat. Autre source de revenu pour EOS : la livraison de prestations dites « sur mesure » par chirurgie qui est estimé à 1 milliard de dollars, « ouvrant ainsi un potentiel de revenu mondial de plus de 2 milliards par an » avance EOS.
Profitabilité
Avec cette entrée en Bourse, EOS imaging souhaite lever environ 30 millions d’euros pour renforcer sa force commerciale et ainsi accélérer sa présence à l’international sur les marchés existants et conquérir de nouvelles zones géographiques. La direction a identifié 12.000 sites potentiels d'implantation dans le monde (hôpitaux, cliniques). Toutefois, l’horizon bénéficiaire n’a pas été clairement affiché. La direction indique tout juste que cette levée de fonds lui permettra de poursuivre son développement jusqu’à la profitabilité. Si on essaye de lire entre les lignes, cela n’interviendrait pas avant 2014 ou 2015. On a déjà tenu et entendu ce même discours…c’était lors de l’introduction en Bourse de Mauna Kea. La capitalisation en milieu de fourchette ressortirait à 112 millions d’euros ce qui largement raisonnable si on la compare à celle de Stentys ou de Carmat. Ce n’est pas si cher payé dans la mesure où la société évolue dans un secteur très recherché, ravivant d’autant plus l’attrait spéculatif autour de ce dossier…
Souscrire à titre spéculatif…
Attention, cette introduction n’est pas éligible à la loi TEPA.