Mardi 07 février

La méfiance règne. Alors que la Grèce n’a jamais été aussi proche de la faillite, le débat sur la mise sous tutelle d'Athènes revient au cœur de l’actualité d’une manière à peine dévoilée. Car si cette idée, proposée par l’Allemagne il y a deux semaines, n'est plus évoquée ouvertement, les pays européens cherchent néanmoins à obtenir le plus de garanties possibles de la part d'Athènes avant de débloquer le 2ème plan d'aide de 130 milliards d'Euros.

Or, si Athènes n'obtient pas cette nouvelle aide, la Grèce ne pourra pas rembourser les 14,5 Milliards d'Euros de dette d’ici le 20 mars, ce qui entraînerait sa faillite officielle, ce qu’il faut à tout prix éviter, au risque de déstabiliser l’ensemble de la zone euro.

Mais si Angela Merkel a réaffirmé sa volonté que le Grèce reste dans la zone euro, il ne fait guère de doute que la coalition au pouvoir n’a plus de marges de manœuvre.

Dans ce contexte, « il ne pourra pas y avoir de déblocage des fonds si les décisions ne sont pas prises par le gouvernement grec » a déclaré Nicolas Sarkozy à l’occasion du conseil des ministres franco-allemand.

Au programme, une cure d’austérité difficile à faire passer à la population, déjà maintes fois mises à contribution, d’autant qu’elle frappe directement le pouvoir d’achat via un abaissement du salaire minimum de 22% et la suppression des 13 et 14ème mois dans le privé, 3 MdsE de nouvelles taxes ainsi qu’un coup de rabot supplémentaires sur les retraites complémentaires...

Des mesures très impopulaires, que les dirigeants politiques doivent entériner sous la sous pression de la troïka. Afin de s’assurer que le programme d’austérité soit appliqué, Paris et Berlin proposent de créer un compte bloqué qui pourrait loger une partie des prochaines tranches d'aide. Celles-ci ne seraient plus versées directement à Athènes comme c’était le cas auparavant. L’avantage serait que les créanciers seraient alors assurés d'être remboursés, tandis qu'Athènes n'aurait d'autres choix que d'appliquer les réformes promises... La Commission européenne, le FMI et plusieurs pays de l'union auraient déjà donné leur feu vert à ce projet qui "retirerait l'épée de Damoclès de la faillite" tout en maintenant la pression sur Athènes pour tenir ses engagements, selon une source citée ce matin par le 'Financial Times'.

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