Après avoir gagné plus de 3% dans les premiers échanges, l'action Klépierre limite ses gains à 0,62% à 23 euros mercredi en Bourse de Paris, après la publication la veille au soir de ses résultats annuels et l’annonce proposition d'une hausse de son dividende.
En 2011, les loyers consolidés de Klépierre progressent de 3,6% pour s’inscrire à 945,1 millions d’euros. A périmètre et taux de change constants, la hausse est de 1,7%. La hausse des loyers des centres commerciaux (875,7 millions d’euros; 92,7% du total) ressort à 5,3% grâce notamment à l'impact des nouvelles surfaces. Le recul des loyers des bureaux (27,1 millions d’euros ; 2,9% du total) s'explique également par les ventes d'actifs réalisées en 2010 et 2011.
Le cash-flow net courant part du groupe s'établit à 371,1 millions d’euros (contre 365,3 millions d’euros en 2010). Le cash-flow net courant par action progresse de 1,8% et atteint 1,99 E par action. Le résultat net part du groupe progresse de 14,3% pour s’établir à 142,4 millions d’euros.
L'actif net réévalué de liquidation (EPRA NNNAV) par action s'inscrit à 31,4 euros, en hausse de 11,5% par rapport au 31 décembre 2011. L'actif net réévalué de remplacement s'élève à 35,7 euros par action (32,3 euros un an plus tôt).
La valeur du patrimoine hors droits atteint 16,2 milliards d’euros en part totale, en hausse de 7%, grâce notamment à la création de valeur liée aux nouvelles surfaces ouvertes depuis moins de 5 ans. Le montant total des investissements réalisés en 2011 s'élève à 651,9 millions d’euros ; celui des cessions est de 187,1 millions d’euros hors droits, en ligne avec l'objectif fixé.
L'endettement net consolidé s'établit à 7,618 milliards d’euros au 31 décembre 2011 (7,325 milliards d’euros un an plus tôt). Le groupe signale une amélioration du ratio d'endettement s'est poursuivie. Au 31 décembre 2011, le ratio Loan-to-Value a ainsi été ramené à 45,8% (contre 47,2% à fin 2010).
Klépierre a décidé d'intensifier le rythme des ventes d'actifs matures ou non stratégiques ; 140 ME d'actifs sont d'ores et déjà sous promesse ou sous protocole de vente, permettant d'escompter au moins 500 millions d’euros de cessions en 2012.
La foncière, détenue à 51% par BNP Paribas, a annoncé proposer au titre de 2011 un dividende en hausse de 7,4% à 1,45 euro par action, après avoir enregistré l'an dernier une croissance de 3,6% des loyers. Mais la société n'a fait aucun commentaire sur une baisse éventuelle de la participation de BNP Paribas.
Concernant ses perspectives, Klepierre table sur une progression de ses revenus de l'ordre de 4% dont 2 à 2,5% à périmètre constant. Le cash-flow net courant par action 2012 devrait légèrement progresser, avec une hausse attendue à un niveau comparable à celle enregistrée en 2011.
En marge de cette publication, la foncière explique que sa dynamique sera « notamment portée par les ouvertures de nouvelles surfaces qui vont se succéder en France, en Scandinavie et en Belgique ».
Sur le front des brokers, Kepler Capital Markets note la volonté de la foncière spécialisée dans les centres commerciaux de renforcer sa structure financière en accélérant le rythme des cessions d'actifs en 2012-2013 tout en prévoyant la possibilité de verser le dividende en actions. Ainsi, cela qui devrait réduire sa décote par rapport à ses pairs.
Néanmoins, l'intermédiaire financier signale que le paiement du dividende en actions devrait avoir un impact sur la progression du cash flow par action d'autant plus que son exposition à l'Europe du Sud est un gros talon d'Achile pour la foncière.
Kepler reste acheteur du dossier, avis assorti d'un cours cible de 25,5 euros sur le titre.
C'est que le versement d'un dividende en action fait tiquer un autre analyste de la place. C'est le cas d'UBS. "Si 100% du dividende est payé en actions, cela pourrait avoir un impact dilutif de 2% sur l'ANR",explique la banque helvète qui est "neutre" sur le dossier avec objectif de cours de 22 euros.