Alors que le BCE fait preuve d’une orthodoxie à toute épreuve, refusant de participer à la restructuration de la dette grecque, la Fed de son coté n’hésitera pas inonder le marché de liquidités si nécessaire.
Deux visions, deux missions, et pour le coup deux politiques économiques radicalement différentes. Alors que le rôle de la BCE est avant tout de contenir l’inflation sous le seuil des 2%, la Fed a pour mission de soutenir à tout prix la croissance.
On comprend mieux les déclarations du président de la Fed de San Francisco, John Williams qui considère qu’ « en cas d'affaiblissement de la reprise économique, la Réserve fédérale devrait tenter de relancer la croissance au moyen de rachats d'obligations », avant d’ajouter que "Les mesures de politique monétaire que la Fed prendra dépendront de l'évolution des conditions économiques".
"Nous pourrions devoir prendre des mesures d'assouplissement supplémentaires si l'économie perd de la vigueur ou si l'inflation reste nettement inférieure à 2%", a-t-il ajouté. "Si un tel scénario se produit, il sera crucial que la Fed utilise tous les instruments dont elle dispose pour atteindre ses objectifs d'emploi et de stabilité des prix."
John Williams, qui est un membre votant du comité de politique monétaire cette année, pense qu'en cas d'essoufflement de la reprise, "le meilleur moyen de soutenir l'économie serait probablement de redémarrer notre programme de rachat de valeurs mobilières adossées à des prêts hypothécaires".