Toujours pas de deal grec… Après une nuit d’intenses tractations avec les négociateurs de l'UE, du Fonds monétaire international (FMI) et les leaders des trois partis de la coalition gouvernementale grecque, le ministre des finances Venizelos est contraint de se rendre à Bruxelles faute d’accord complet.
"Je pars pour Bruxelles dans peu de temps, avec l'espoir que le sommet de l'Eurogroupe aura lieu, et qu'une décision positive sur le nouveau programme sera prise", a déclaré Venizelos à des journalistes.
"La survie financière de ce pays dans les prochaines années dépend de ce nouveau programme (...) Tout le monde doit avoir en ce moment le sens des responsabilités", a-t-il ajouté.
A l'issue de sept heures de réunion, le Premier ministre grec Lucas Papadémos avait annoncé mercredi soir que les chefs des trois partis avaient donné leur accord aux réformes exigées en échange d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros, à l'exception d'un point.
Selon le porte-parole du Pasok, le désaccord porte sur le niveau des coupes dans les retraites complémentaires nécessaires pour sauver le système des retraites. Le plan d’austérité que vont devoir avaler les Grecs est proche de l’insoutenable
Selon la chaîne de télévision, des milliers de postes seraient supprimées dans le secteur public alors que des réductions des dépenses de santé sont également prévues. Le projet comprendrait également une baisse de 22% du salaire minimum qui serait ramené à 500 euros.
Une chose est sure, avec ce plan d’austérité, il ne faudra pas compter sur la consommation pour restaurer la croissance. L'économie grecque devrait encore se contracter de 4% à 5% cette année, un repli du produit intérieur brut (PIB) 2012 qui sera donc bien plus important que la baisse de 2,8% retenue dans le budget 2012 présenté en novembre.