L'Institut de la finance internationale (IIF), qui représente les créanciers privés de la Grèce, et qui est le seul à pouvoir décider si oui on non les CDS sur la dette grecque seront déclenchés, a affirmé vendredi qu'il souhaitait que le plan d'aide international au pays et que les négociations entre banques et Athènes soient finalisées d’ici mercredi, date butoir qui correspond à la nouvelle réunion de l'Eurogroupe,
"Nous saluons les progrès qui ont été réalisés sur le programme global grec", a indiqué dans un communiqué un porte-parole de l'IIF, Frank Vogl.
"Nous souhaitons la concrétisation du plan dans son ensemble, y compris la participation du secteur privé, sur les bases de l'accord qui avait été conclu au sommet de l'Eurogroupe le 27 octobre dernier, quand l'Eurogroupe se rencontrera mercredi prochain", a-t-il ajouté.
Pour rappel, le 27 octobre, l'IIF avait signé avec les dirigeants de la zone euro à Bruxelles un accord prévoyant l'effacement de la moitié de la dette publique de la Grèce détenue par le secteur privé. Or le niveau de décote ne sera pas de 50%, mais au moins de 70% comme le souhaitent les partenaires internationaux d'Athènes, dont le Fonds monétaire international.
Il reste donc encore beaucoup de zone d’ombres autour de la résolution de la restructuration de la dette, y compris sur l’accord autour du plan d’austérité.
Selon Jean Claude Juncker, le président de l’euro groupe "Nous n'avons pas eu tous les éléments nécessaires sur la table pour prendre des décisions", a déclaré à l'issue d'une réunion avec ses collègues ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.
La zone euro a décidé de reporter son feu vert à une nouvelle aide à la Grèce en lui donnant moins d'une semaine pour remplir plusieurs conditions, dont de nouvelles économies budgétaires à trouver. En premier lieu, Athènes doit impérativement trouver 325 Millions d'Euros d'économies supplémentaires avant mercredi prochain. Ensuite, la zone Euro exige des trois partis de la coalition au pouvoir en Grèce qu'ils apportent des garanties écrites sur leur soutien au plan de rigueur. Enfin, avant toute nouvelle aide, le parlement grec devra adopter dimanche le plan de rigueur sur lequel les partis politiques et la troïka se sont accordés