Les marchés ne savent vraiment plus sur quel pied danser. Et on a eu la preuve hier, à Wall Street. Hésitante en première partie de journée, la cote américaine termine la séance d’hier en nette baisse. Le Dow Jones a rendu 0,76% pour clôturer à 12.780,95 points, le S&P a cédé 0,54%, à 1.343,23 points tandis que le Nasdaq a perdu pour sa part 0,55% pour terminer la journée à 2.915,83 points. Les indicateurs macro-économiques sont ressortis mi-figue, mi-raisin : avec d'un côté une croissance manufacturière qui s'est accélérée en février dans l'Etat de New York pour atteindre son plus haut niveau depuis un an et demi, mais de l'autre une production industrielle américaine qui a déçu. Elle a stagné en janvier alors que le marché attendait une progression.
Apple a pesé sur la tendance à Wall Street, l'action de la marque à la pomme a fini en baisse de 2,31% à 497,67 dollars après avoir avancé de plus de 3% en séance. Les investisseurs étaient inquiets au sujet d'un article de presse disant qu'Apple avait demandé à Amazon de suspendre les ventes d'iPad en Chine. La société chinoise Proview Technology, qui revendique la paternité du nom « iPad », souhaite faire interdire le commerce de la tablette numérique d'Apple en Chine.
Le dossier grec (encore lui) a également mis à rude épreuve les indices américains, les ministres des Finances de la zone euro ayant annoncé que les « décisions nécessaires » devraient être prises le lundi 20 février. Un report de l’octroi de la tranche d’aide de 130 milliards d’euros, qui va encore ajouter de l’incertitude sur les marchés. Le spectre d’un défaut de paiement va désormais hanter les places boursières mondiales …
La Bourse de Tokyo a fini en repli de 0,24% à 9 238,10 points jeudi, sur des prises de bénéfices après sa forte hausse de la veille, qui avait été alimentée par l'assouplissement monétaire annoncé mardi par la Banque du Japon. En plus de la Grèce, Moody's a jeté un pavé dans la mare en menaçant de dégrader les notes de 17 grandes banques, conséquence de la crise de la dette de la zone Euro. L'agence de notation envisage ainsi de réduire trois crans les notes d'UBS, Crédit Suisse et Morgan Stanley et de deux crans celles de BNP Paribas, Crédit Agricole, Barclays, Deutsche Bank, HSBC Holdings et Goldman Sachs.
C’est sur une note fébrile que les marchés européens devraient aborder cette nouvelle journée boursière. Paris commencerait les premières négociations sur une baisse de 0,83% pour ouvrir à 3 363 points.
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