Les marchés ont du mal à digérer le feu vert au nouveau plan de sauvetage à la Grèce de 130 milliards d'euros. Si le plan de sauvetage permet d'éloigner le spectre du défaut de paiement pour le pays, le renflouement reste loin de régler tous les problèmes de la Grèce
D’abord les créanciers privés de la Grèce ont accepté une décote de 53,5% au sur les créances au lieu des 50% prévu initialement, ce qui devrait permettre d’effacer 107 milliards de dettes, mais la participation du secteur privé reste volontaire.
Or pour que l'opération réussisse et que la Grèce retrouve un niveau d'endettement viable, c’est-à-dire une dette de 120% à horizon 2020, Athènes doit obtenir que la quasi-totalité de ses créanciers privés participent à l'opération. Or, selon Charles Dallara, le président de l'Institut de finance internationale, c’est aux investisseurs de décider si oui on non ils doivent contribuer à l’effacement de la dette, si bien que le nombre de créanciers privés qui seront prêts à participer volontairement au plan de restructuration de la dette grecque est très incertain.
Paris s’inscrit en baisse de 0.55%, à 3453 points, ailleurs en Europe francfort recule de 0.49%, à 6914 points, idem à Londres qui redonne 0.43% et pour l’euro stoxx qui perd 0.65% tandis qu’Athènes perd 1.15%.
Du coté des valeurs, le secteur bancaire hésite à prendre une direction après l’accord sur le deal grec. Soc Gen prend 0.46%, à 24.27, BNP gagne 0.44%, à 37.33euros, alors que Crédit agricole lâche -0.32%, à 5.22 et Axa -0.68%, à 12.45 euros.
Renault fait la course en tête sur le CAC avec un gain de 1.79% à 41.81 grâce à Citigroup relève son objectif de cours de 35 à 46 euros et maintient sa recommandation "achat" pour le titre à la suite de la publication des résultats 2011.
Bien orientés également EADS et Capgemini qui grimpent respectivement de 0.3% et 0.29%.
A contrario Accor signe la plus forte baisse avec -2.38% à la vielle de ses résultats annuels alors que le consensus prévoit un résultat net en baisse de 92% par rapport à 2010, année où le groupe a profité d'une plus-value exceptionnelle liée à la scission d'Edenred (EDEN.FR)
Vallourec et Arcelor Mittal se distinguent également parmi les plus fortes baisses avec respectivement de 2.24% et 2.2%
Sur le marché des changes, l’euro accueille froidement l’accord sur le plan de sauvetage à la Grèce pour revenir 1.3233 en légère hausse de 0.28%, contre le dollar et de 0.45% contre le yen à 105.61. Le billet vert de son coté s’inscrit en légère hausse de 0.19% contre le yen à 79.80.
Le pétrole évolue en ordre dispersé avec un WTI qui bondit de 1.33%, aux portes des 105$ tandis que le brent recule de 0.47% à 119.49$.
L’once d’or bondit de 0.71%, à 1738$.