ECA démarre tranquillement les premiers échanges et grappille 0,20% à 14,95 euros après avoir fait état hier soir après-Bourse, d’un chiffre d’affaires annuel en hausse de deux chiffres, de 12% exactement pour s’inscrire à 128,3 millions d’euros au titre de l’exercice 2011. Le groupe explique que cette performance est légèrement supérieure à ses attentes « compte tenu de contrats non récurrents intervenus en fin d’année et à celles du consensus FactSet qui attendait des ventes de 126,5 millions d'euros sur la période.
Rien que sur le dernier trimestre, le fabricant de robots et de simulateurs a enregistré une activité très dynamique au 4ème trimestre, marqué par une hausse des facturations de 13% à 44,8 millions d’euros, une performance qui a été « portée par une contribution significative du pôle Défense/Robotique » explique ECA.
Le pôle défense / robotique (robots espions en cas d’attaques terroristes, modules de destruction des mines sous-marines, drones de surfaces…) a connu une petite baisse de 8% sur l’ensemble de l’année 2011, et ce en dépit d’une reprise de l’activité (+20%) sur le dernier trimestre. En effet, les contrats notifiés avec retard en fin de 1er semestre, et en phase d’études jusqu’alors, ont contribué au chiffre d’affaires sur la fin d’année.
Toutefois, cette contre-performance de cette branche a été compensée par un sursaut des facturations de la branche civil / aéronautique (+34%, à 72,8 millions) sur l’ensemble de l’exercice écoulé. Dans ce métier, le rythme de croissance a décéléré en dernière partie de l’année, le quatrième trimestre affichant une croissance de 7% contre un bond de 51% sur neuf mois. Dans son ensemble, la branche a été soutenue par l’avancement des contrats Airbus dans le cadre du programme A350 XWB et la livraison du contrat de simulation en Russie.
Ainsi, au regard de la « bonne dynamique enregistrée au second semestre », le fabricant de robots et de simulateurs « confirme le redressement de sa rentabilité opérationnelle » bien mise à mal par une hausse des coûts commerciaux et des surcoûts liés à l’accélération des projets A350 XWB alors que les recettes n’étaient pas encore au rendez-vous.
Sur ce nouvel exercice, ECA explique que « les contributions des deux pôles au chiffre d’affaires devraient être rééquilibrées ». « Les tranches fermes des contrats Airbus A350 XWB arrivant à échéance, une décroissance mécanique de cette activité sera observée. Elle devrait être quasiment compensée par la croissance de la totalité des autres métiers historiques (robotique, simulation…) » conclut le groupe.
Nous restons positifs sur le titre ECA. Le groupe poursuit sa moisson de contrats. Nous tablons sur un redressement des marges sur la deuxième moitié de 2011 et ce, après une marge opérationnelle limitée à 0,8% sur les six premiers mois de l’année en raison de charges opérationnelles importantes liées à la mise en place d’un contrat Airbus. Autre atout dans la besace d'Eca : le dossier est peu cher et surtout de qualité. Pour ceux qui en détiennent, conservez sinon attendre un retour sur les 14,50 euros, le titre ayant gagné 3,50% en l’espace de trois séances. Depuis la dernière publication du spécialiste des robots en terrain hostile, l’action s’est appréciée de 7,91%.