Après avoir démarré les premières négociations dans le vert, Chargeurs fait l’objet de dégagements à l’approche de la mi-journée. Le titre redonne 3,59% à 4,03 euros alors que le groupe a fait état de résultats annuels conformes aux attentes du Marché...
Le groupe piloté par Eduardo Malone a dû composer avec un environnement macro-économique adverse au second semestre après une bonne première partie d’année. L'an dernier, le chiffre d'affaires, déjà publié, a crû de 7,8% à 552,1 millions d'euros, la baisse de 2,4% des volumes étant compensée par un effet-prix de + 10,2%. Les volumes se sont ainsi inscrits en légère baisse en raison d’un second semestre marqué par l’aggravation de la crise financière…
Alors dans ce contexte très particulier, Chargeurs a su tirer son epingle du jeu, la marge d’exploitation a légèrement augmentée de 4,3% contre 4,16% l'année précédente. En effet, « un mix produit » favorable a permis d'absorber la forte hausse des prix des matières premières. Le résultat d'exploitation s'établit à 23,7 millions d'euros, chiffre inférieur de 200.000 euros aux anticipations de la direction. Dans le détail, les résultats d’exploitation des divisions Films de protection et Interlining se sont érodés mais celui de la branche Wool a été multiplié par 5,8 à 6,7 millions d'euros, grâce notamment à des relèvements tarifaires. Ainsi, Chargeurs a terminé l'année 2011 sur un résultat net part du groupe en baisse de 18,6% à 10,5 millions d'euros. Toutefois, ce chiffre est légèrement supérieur à la prévision de 10 millions d'euros formulée par le groupe le 21 janvier dernier.
Etant donné le manque de visibilité, le groupe ne s’est pas aventuré à donner la moindre anticipation, il indique juste qu’il table sur « un niveau satisfaisant de rentabilité ». Concernant le dividende, même mutisme, le groupe n’a pas fait mention du dividende qui sera versé au titre de l’exercice 2011.
En dépit de « ce contexte financier et économique actuel, récessif et particulièrement instable pour (ses) activités », Chargeurs arrive à limiter la casse grâce au dynamisme dans les pays émergents et bénéfice de l’accélération de son activité aux Etats-Unis. Le spécialiste du nettoyage de la laine brute réalise en effet un tiers de ses ventes en Asie et environ 20 % sur le continent américain. Le titre souffre toutefois de son caractère cyclique mais il reste encore peu cher. Le dossier reste attractif (moins de 53 millions d’euros de capitalisation) et se paye sur un PER de 5. Nous restons positifs sur le titre.