L’élection présidentielle française alimente la nervosité des marchés financiers. La veille, le CAC 40 et son secteur bancaire ont été chahuté par une rumeur relayant une dégradation imminente de la note souveraine française. Si la rumeur à été rapidement démentie, le mal était déjà fait.
Le CDS français à 5 ans a franchit le cap des 200 points, touchant ainsi un sommet de trois mois avant de refluer ce matin à 198,5. A titre de comparaison le CDS allemand, de même maturité s’établit à 82,61 points, ce qui traduit une prime de risque de plus de 100 points.
Sur le marché obligataire, les rendements obligataires à 10 ans français ont propulsé le spread, c’est- à-dire l’écart entre la prime française et allemande au delà des 140 points de base. Une chose est sûre, la dette française n’est plus considérée par les investisseurs comme une valeur refuge lorsque le climat est dominé par l’aversion au risque contrairement à l’Allemagne qui a vu son rendement à 10 ans se détendre vers 1,69%.
Si l’adjudication française a démontré un certain appétit des investisseurs la veille, puisque le trésor a pu placer 10 milliards d’euros sans encombre, les marchés restent nerveux en cette période d’incertitude électorale.
A 48h du premier tour des élections présidentielles, les taux longs de l’hexagone sont désormais installés au dessus de la ligne rouge des 3%, à 3,09% ce vendredi.