Les marchés européens n’ont cessé d’accélérer à la baisse au lendemain des résultats du premier tour de l'élection présidentielle et terminent en très forte baisse. Si les élections françaises alimentent la nervosité des marchés, ce sont surtout les risques qui pèsent sur la croissance économique mondiale qui inquiètent les marchés. D’abord en Chine où l'activité manufacturière s'est contractée pour le 6ème mois d’affilé, ce qui valide la thèse d'un ralentissement de l'économie, ensuite en Europe où les PMI se sont effondrés ce qui relance le spectre d’une récession qui pourrait se prolonger jusqu’au troisième trimestre.
Autre nouvelle qui pesait sur le marché, l’échec des Pays-Bas à s'entendre sur la réduction du déficit, ce qui a conduit à la démission du premier ministre et fait courir le risque au pays d'une perte de son triple A.
Paris plonge de 2,83%, et clôture proche de ses plus bas en intraday et sous les 3100 points, à 3098 points avec 3,6 milliards échangés. Le CAC a perdu 14% depuis la mi-mars et affiche désormais un recul de 2% depuis le début de l'année.
A Francfort, la chute du marché est encore plus marquée avec un Dax qui perd 227 points et redonne 3,36%, à 6523 points. L’euro stoxx abandonne 2,87%, Londres -1,85%. L’Espagne dont la banque centrale vient d’annoncer une contraction de 0,4% au T1 perd 2,76%. L’Italie décroche aussi de 3, 83%, Stockholm plonge de -4,6%.
Du coté des valeurs, DANONE signe la seule hausse avec un gain de 1,34% à 53,13euros. C’est finalement Nestlé, jusqu’à présent en concurrence avec Danone, qui a annoncé le rachat des activités de nutrition infantile de Pfizer pour 11,85 milliards de dollars en espèces soit neuf milliards d'euros.
A l’inverse, STM plonge de 13,8%, à 4,31 euros après avoir annoncé que dans le cadre de sa nouvelle orientation stratégique le groupe allait mettre en place des économies afin de redresser sa situation financière.
L’annonce d’une contraction de l'activité manufacturière en Chine et en zone euro pénalise les valeurs les plus exposées à la conjoncture. Lafarge abandonne 5,48%, à 27,84 euros, Arcelor Mittal plonge de 5,33%, à 12,24 euros. Renault redonne 5,06%, à 33,70 euros. Aperam trébuche en pliant de 6%, à 11,49 euros. Eiffage perd 7,35%, à 22,77 euros.
Le compartiment financier s’inscrit également en nette baisse malgré l’annonce du G20 qui s’est engagé à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. Crédit agricole redonne 4,47%, à 3,57euros, BNP cède 4,07%, à 28,40 euros. Société générale abandonne 3,9%, à 16,63 euros. Natixis plonge de 8,18%, à 2,12 euros.
A contre courant du marché, seulement deux valeurs sur le SBF 120, Gemalto relevé par Deutsche Bank qui vise 70 euros grappille 0,4%, à 52,09 euros.
Sur le marché des changes, l’euro s’inscrit en légère baisse de 0,44%, à 1,3137 et accentue son repli face au yen en redonnant 1,03% à 106,59. Le dollar en revanche profite de l’aversion au risque pour reprendre de la hauteur à l’exception du yen contre qui il perd 0,63%, à 81,11
Le pétrole accentue ses pertes un WTI qui se négocie à 102,25$ en baisse de 1,58% idem pour le Brent qui vient de casser les 117,51$, en baisse de 1%
L’once d’or bascule dans le rouge abandonne 0,6%, à 1632$
