Les opérateurs n’aiment pas l’incertitude, c’est une certitude. L'approche des échéances électorales en Grèce et en France ont pesé sur la tendance américaine vendredi soir, les investisseurs redoutant une nouvelle zone de turbulences sur le vieux continent, toujours miné par ses travers budgétaires...
Outre, la crise de la dette en zone euro, les indices ont plié sous le coup de l'annonce d'un nombre de créations d'emplois pour le mois d'avril nettement inférieurs aux attentes à 115 000 personnes alors que les économistes anticipaient 170 000 unités. Ainsi, le Dow Jones a redonné 1,27% mais préserve le seuil des 13 038,27 points, le S&P plonge de 1,61%, à 1.369,10 points. Le Nasdaq Composite a cédé de son côté 2,25% pour retourner sous les 3 000 points à 2 956,34 points.
Même morosité ambiante en Asie, avec une Bourse de Tokyo qui a ouvert en net recul lundi dans un marché qui s'inquiète des conséquences de l'élection présidentielle en France et surtout des législatives en Grèce sur la capacité des pays de la zone euro à sortir de la crise.
Après avoir ouvert en baisse de 2,8% à 9.113,57 points, l'indice Nikkei a limité ses pertes (-2,59%) à 9.137,65 points. La tendance était du même acabit sur d'autres places financières d'Asie et d'Océanie. De son côté, le Shanghai Composite cède 0,3%, Taiwan perd 2,1%, Séoul chute de 1,7%, Sydney lâche 1,8%. Enfin, Singapour baisse de 2% et Bombay (indice BSE Sensex) recule de 1,4%...
Si la victoire de François Hollande en France était anticipée par les marchés, les opérateurs ont été échaudés par l'issue des législatives en Grèce. Elle a constitué une réelle surprise tant le recul des grands partis traditionnels a été marqué, ce qui signifie que la bonne marche du plan d’austérité pourrait être remis en cause. L’avenir politique et financier d’un pays est en jeu…
Du côté de la préouverture en Europe, les indices pointent clairement en baisse avec un CAC40 qui devrait perdre 1,76% pour ouvrir autour des 3 070 points. A noter que la « City » sera portes closes pour un jour férié. Un climat qui aura de quoi relancer les incertitudes sur la stabilité de la zone euro et par ricochet aura des répercussions sur l’évolution des indices boursiers.
