Conséquence du programme de rachat d’actifs lancé par la BCE, les prix des emprunts d'Etat allemands ont atteint de nouveaux records au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) durant laquelle son président Mario Draghi a insisté sur sa détermination à racheter de grandes quantités d'obligations bien notées pour stimuler la reprise économique dans la zone.
Mario Draghi s'est félicité des premiers effets des mesures d'assouplissement quantitatif (QE) sur les économies de la zone euro, mais a souligné que le programme de plus de 1.000 milliards d'euros de rachats d'obligations devrait être conduit à son terme afin de faire remonter l'inflation à un niveau acceptable.
De quoi faire refluer encore les coûts d’emprunts européens, le taux du Bund à 30 ans est tombé à 0,5%. Celui de l'obligation allemande à 10 ans a également enregistré un nouveau point bas d'à peine 0,097%.
La France aussi bénéficie du programme de la BCE. Le trésor français a en effet émis une nouvelle Obligation assimilable du Trésor indexée sur l'inflation en zone euro (OATei), à un taux négatif ! La France place pour 335 millions d'euros d'OATei à échéance juillet 2020, à un taux de -1,39% et a aussi placé pour 1,04 milliard d'euros d'OATei à échéance juillet 2024. Sur cette échéance à 9 ans, le taux ressort à -1,20% (-1,03% le 19 mars). Paris a également placé pour 585 millions d'euros d'OATi à échéance mars 2025, à un taux une fois encore largement négatif de -1,11% (contre -0,37% le 19 février).
