Lundi 02 mars

Le coronavirus continue à se propager mais les indices boursiers rebondissent après une semaine de chute libre.
Les investisseurs veulent se rassurer avec le début de reflux de l'épidémie en Chine et les perspectives d'intervention des banques centrales.
Cette pause est l'occasion de prendre un peu de recul et de commencer à tirer les premiers enseignements de cette crise.

L'ÉPIDÉMIE : UN RÉVÉLATEUR

L'épidémie a été un catalyseur.
Et un révélateur.
Le révélateur de nombreux maux qui nous touchent mondialement.

LE PROTECTIONNISME

La première réaction des pays touchés a été de fermer les frontières, de s'isoler.
Une tendance de plus en plus forte.
L'épidémie n'est peut-être pas le mal de la globalisation, mais c'est un mal global et la globalisation et la mondialisation n'ont plus la cote.

LE POPULISME ET LE NATIONALISME

Pour lutter contre cette épidémie, pas d'initiative mondiale, même pas de réponse régionale, notamment en Europe.
Des réponses nationales.
Chacun pour soi.
Dans une ambiance où la crainte du peuple, la crainte des politiques d'être accusés de ne pas avoir pris les mesures nécessaires, a conduit à un "précautionnisme" dont on jugera après coup s'il a été excessif.

LA DÉPENDANCE À LA CHINE

La Chine s'arrête et le monde se demande s'il peut continuer à fonctionner, sans smartphone, sans paracétamol et sans touriste chinois.

LA TENDANCE À LA PANIQUE

Est-ce la faute des réseaux sociaux qui amplifient tout, à coup de rumeurs et de fake news ?
Est-ce la faute des défenseurs de la planète qui nous font vivre dans une peur permanente de l'avenir ?
Est-ce la recherche désespérée et désespérante du "bien-être" ?
Est-ce cette infantilisation grandissante face à l’État ?
Nous avons tendance à avoir peur de tout et à paniquer en cas de problème.

LA FAIBLESSE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE

Contrairement au SRAS en 2003, cette crise arrive à un moment où l'économie mondiale, et en particulier l'économie chinoise, est en fort ralentissement.
L'épidémie va amplifier le ralentissement, mais le ralentissement était là avant l'épidémie.
Un ralentissement qui n'est plus conjoncturel depuis longtemps, non, un ralentissement structurel.

LA SITUATION POLITIQUE AMÉRICAINE

Malgré le comeback de Biden samedi, Bernie Sanders reste en tête des sondages avant le Super Tuesday du 3 mars.
Et, après la victoire de Trump ou encore du Brexit, nul ne peut affirmer qu'il est assuré de perdre face à Trump.
Et l'élection de Sanders provoquerait un vrai changement pour l'économie américaine et les marchés boursiers.

LA DÉPENDANCE AUX BANQUES CENTRALES

L'économie mondiale et les marchés sont accros aux liquidités distribuées par les banques centrales.
Elles dépendent de la dope monétaire.
Et dès qu'il y a un problème, tout le monde se tourne vers les banques centrales pour qu'elles interviennent.

LE MANQUE DE MUNITIONS

Mais on s'est rendu compte au cours de cette crise que les banques centrales avaient épuisé une grande partie de leurs munitions et que si un jour l'économie mondiale était confrontée à une grosse crise, il y aurait peu de moyens d'intervenir.
Les taux sont déjà très négatifs, on ne peut les baisser beaucoup plus et on peut certes encore mettre de la liquidité dans le marché, mais sans effet réel.
Il va donc falloir faire appel à de nouvelles armes comme la relance budgétaire, une arme à double tranchant.

LE TRADING ALGORITHMIQUE

On ne critiquait plus le trading algorithmique depuis plusieurs mois.
Et pour cause.
Le trading des "machines" amplifie les tendances, mais personne ne s'en est plaint, tant que la tendance était à la hausse, car chacun en profitait.
Mais le trading quantitatif amplifie les tendances à la hausse, certes, mais aussi à la baisse et là ça devient soudain un problème.

VOILÀ.

On aura l'occasion de revenir, une fois la crise passée, sur ses causes et ses conséquences.

DANS LE RESTE DE L’ACTUALITÉ

- Joe Biden avait tout misé sur la primaire de Caroline du Sud de samedi pour revenir dans la course, il l'a emportée de façon écrasante : en route maintenant vers le super Tuesday, demain donc
- Pete Buttigieg se retire de la primaire. Il reste 6 candidats (Biden, Sanders, Warren, Bloomberg, Klobuchar, Gabbard)
- Édouard Philippe dégaine le 49.3 pour passer sa réforme des retraites, les hurleurs hurlent à l'autoritarisme après avoir bloqué le processus démocratique
- Rachida Dati dépasse Anne Hidalgo dans les sondages à la Mairie de Paris, un retournement de situation étonnant s'il est confirmé dans les urnes.

REVOIR "C'EST VOTRE ARGENT"

Une spéciale Coronavirus.
Quel impact sur l'économie ?
Quel impact sur les marchés ?
Quel impact sur les actions ?
Au-delà de l'épidémie, de quels maux souffre l'économie mondiale ?
Nos Jedi de l'économie et de la finance vous répondent :
Jérôme Fauvel, Responsable Small Caps de La Française AM; Alain Pitous, Directeur de la Finance Responsable chez OFI AM; Hervé Goulletquer, Directeur Adjoint de la Recherche La Banque Postale AM; Denis Ferrand, Directeur Général Rexecode et Emmanuel Lechypre.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Le CAC 40 a terminé la séance de vendredi en baisse de 3.38 % à 5 309 points. En données hebdomadaires, la perte de l’indice phare de la place parisienne s’est élevée à plus de 10 %, conséquence de la panique générée par le coronavirus.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont clôturé en ordre dispersé. Le premier a reculé de 1.39 % et l’indice des techs a fini à l’équilibre de 0.01 %. Dans un communiqué diffusé avant la clôture de Wall Street, Jerome Powel, le président de la Fed a assuré que les fondamentaux de l'économie américaine restaient solides tout en rappelant que la Réserve fédérale utiliserait tous ses outils « pour soutenir l'économie de façon appropriée ».
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.95 %. À son tour, le gouverneur de la Banque du Japon, dans une déclaration de crise publiée ce matin, a assuré que la banque centrale prendrait toutes les mesures nécessaires pour stabiliser les marchés financiers.
Le CAC 40 est attendu cette matinée en hausse, porté par des espoirs d'une action coordonnée des grandes banques centrales pour soutenir l'économie face à l'épidémie de coronavirus.
Le Brent se négocie à 51 $ le baril contre 50.78 $ vendredi à la même heure. L'once d'Or est à 1598.50 $ contre 1 630.60 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.1075 contre 1.1005 vendredi dans la matinée.

ON S'EN FOUT ?

No comment sur la Cérémonie des Césars et pourtant ça me démange; Troisièmes élections en quelques mois en Israël sans grand espoir de sortir de la crise; Drame humanitaire en Syrie, mais personne ne réagit et l'Europe montre une fois de plus son impuissance face aux démocratures; La Turquie ouvre les frontières et laisse passer les réfugiés pour mettre la pression sur l'Europe; Le groupe de Luc Besson, EuropaCorp, est sauvé par un fonds américain; Les allergies aux pollens débarquent plus tôt du fait d'un hiver doux, espérons que ça ne va pas déclencher une panique; Le scoop du jour, Nabilla : « je n'arrive pas à contrôler ce que je dis » (Parisien).

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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