Les investisseurs et les traders commencent toutes leurs journées avec cette prière aux banques centrales : "Donne nous aujourd'hui notre dose quotidienne".
Hier ils ont été, une fois de plus, exaucés.
Les banques centrales doivent baisser leurs taux d'intérêt, en théorie, quand l'économie ralentit significativement et que les conditions se dégradent substantiellement.
Hier, pour la première fois depuis 2008, le début de la grande crise, la Banque centrale américaine a baissé ses taux de 0.25% et a fait comprendre que ce n'était que le début.
Malgré le plein-emploi et un taux de chômage historiquement bas.
Malgré une croissance qui reste autour des 2%.
Malgré la flambée des Bourses et de l'immobilier.
Le patron de la FED, Jay Powell, ne veut pas être tenu pour responsable de la prochaine crise.
Surtout que Trump l'assassine régulièrement avec des tweets l'accusant de saboter la croissance économique en maintenant des taux trop "élevés".
Mais la vraie raison est ailleurs: les banques centrales ne comprennent plus rien à ce qui se passe.
Elles ne comprennent pas pourquoi l'économie et surtout l'inflation ne réagissent plus aux doses massives qu'elles distribuent tous les jours.
Et elles craignent la moindre baisse des marchés d'actions.
Elles paniquent.
Nous sommes dans un cas d'addiction.
Les investisseurs et les marchés sont de plus en plus dépendants de cette drogue monétaire.
Jugez vous-même.
Voici les 11 critères diagnostiques du DSM (Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders) 5ème version de l’American Psychiatric Association:
- Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
- Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu
- Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu
- Augmentation de la tolérance au produit addictif
- Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu
- Incapacité à remplir des obligations importantes
- Usage même lorsqu'il y a un risque physique
- Problèmes personnels ou sociaux
- Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité
- Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu
- Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques
Présence de 2 à 3 critères : addiction faible
Présence de 4 à 5 critères : addiction modérée
Présence de 6 critères ou plus : addiction sévère
Nous sommes dans un cas d'addiction sévère.
de l'addiction, c'est l'insatisfaction grandissante.
Il faut des doses de plus en plus importantes pour répondre aux besoins.
Hier la FED a donné 0.25% mais c'est déjà consommé et les marchés veulent plus.
Ils rêvaient de 0.5%
Et ils veulent leurs 0.25% supplémentaires.
Vite.
Ou ils vont baisser.
Et la FED devra augmenter la dose.
Nous sommes dans une spirale inquiétante.
Malgré des doses massives de quantitative easing et des taux négatifs, la croissance européenne ralentit.
0.2% de croissance seulement au deuxième trimestre, contre 0.4% au premier trimestre.
Avec une inflation en baisse à 0.9% en Juillet.
Évidemment, comme la BCE ne comprend rien à ce qui se passe, elle prépare pour le 12 septembre un plan massif d'augmentation des doses avec une nouvelle baisse des taux et un nouveau plan de quantitative easing (cette bonne vieille machine à billets qui ne fonctionne pas mais qu'on utilise quand même).
Les GAFA nous écrasent de plus en plus.
Et ils dominent largement les Bourses internationales.
Les voilà donc qui s'amusent à se challenger entre eux.
Hier Google a ravi un titre qu'Apple avait depuis 10 ans.
Google a maintenant le plus gros stock de cash.
117 milliards de $ de réserves. 20 milliards de plus qu'il y a un an.
Apple n'a plus "que" 102 milliards de $.
L'autre combat : la barre des 1000 milliards de $ de capitalisation.
Microsoft est au-dessus.
Apple tente de revenir.
On se sent tout petit.
Pendant l'été, nous n'arrêtons pas.
Of course not.
Vous aurez votre newsletter tous les matins.
Comme d'habitude.
Mais nous n'allons pas augmenter les doses, malgré votre addiction....
Ah, l'été, ses soirées longues et douces, ses barbecues, ses terrasses et.... sa soirée jeunes MonFinancier. Pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable et venir assister à une conférence consacrée aux enjeux patrimoniaux des 25-40 ans ? Vous êtes (plutôt) jeune et mal accompagné(e) dans la gestion de votre épargne, soit par les robots des banques en ligne, soit par un conseiller bancaire dépassé par les enjeux des jeunes d'aujourd'hui ? Ne manquez pas notre soirée jeunes du jeudi 8 août à l'agence de MonFinancier (Paris 8e). Soleil garanti !
Vous y apprendrez comment programmer efficacement une épargne pour se construire un patrimoine, comment profiter au mieux du levier du crédit et des taux historiquement bas, et pourquoi il est souvent préférable de ne pas acquérir sa résidence principale. Venez, mais ne venez pas seul(e) ! Invitez vos ami(e)s, conjoint(e), frères et soeurs, et passons tous ensemble une soirée riche et conviviale. Je m'inscris à la soirée jeunes du jeudi 8 août.
Spotify a gagné 8 millions d'abonnés au deuxième trimestre pour un total de 108 millions, un peu moins que son objectif de 110 millions, 1.67 milliard de revenus pour...une perte de 3 millions €; Le nombre de clients du TGV a augmenté de 11% en 2 ans, c'est le "Retour en grâce" pour les Échos; J'ai reçu de nombreux messages pour ma trouvaille d'hier "le vouloir d'achat", je vous en remercie, c'est très encourageant; Bic a chuté de 8% hier du fait d'une détérioration de la rentabilité; Hidalgo, championne des chantiers et des vélos électriques a fait un petit saut pour voir le Tour de France dans la journée...en Falcon, pas d'embouteillage et super écologique
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU