Je suis de très près le Japon. Pas seulement parce que c'est une grande puissance économique. Non. Parce que l'Europe ressemble de plus en plus au Japon des années 90 et que ce que le Japon est aujourd'hui le laboratoire d'une expérience de sortie de déflation. Dont il faudra s'inspirer si elle fonctionne et si elle est réplicable. Or, en ce début d'année, le doute sur le succès s'installe.
La chute de la Bourse de Tokyo continue.
La situation du Japon nous intéresse tous. En effet l’Europe ressemble de plus en plus au Japon de la déflation. Et voir comment le Japon s’en sort peut nous montrer quel est notre avenir à terme.
Et apparemment il s’en sort plutôt mal pour ce début 2014.
Pour l’instant j’aurais tendance à dire qu’une baisse de près de 10% après avoir affiché 57% de hausse l’année dernière, cela n’a rien d’inquiétant et c’est plutôt normal. Ce qui est plus inquiétant c’est le fait qu’on commence à se poser des questions sur l’efficacité et même la réalité de l’Abenomics. L’abenomics c’est ce tournant économique que le premier ministre Shinzo Abe a imprimé en arrivant au pouvoir et devant lequel nous nous sommes tous extasiés.
On ne peut pas nier la rebond de l’économie Japonaise en 2013.
Personne le nie. Mais on est en train de s’apercevoir n’est pas dû en fait à une politique économique géniale ou une réforme en profondeur des structures mais tout simplement à la dévaluation violent du yen. Si demain l’euro était dévalué de 20%, je vous assure que nous aussi nous ferions des miracles. 2014 est donc une année charnière pour le Japon, et donc pour nous. On va savoir si on peut vraiment lutter contre la déflation autrement qu’en dévaluant sa monnaie.
