Mardi 17 septembre

Qu'auriez-vous fait à leur place ?
Les industriels européens voulaient vendre leurs produits en Chine.
À tout prix.
En échange, la Chine leur a imposé un transfert de technologie.
15 ans après, ils repartent sans rien.
Et ils ont aidé à créer un monstre qu'ils ne contrôlent plus.
Explications.

UN CHOIX FAUSTIEN

Qui pouvait refuser ?
Qui pouvait refuser de pénétrer un pays d'1,4 milliard d'habitants, avec une classe moyenne en forte progression et avide de consommation ?
Une opportunité à court et moyen terme mirobolante.
Une "offre qu'on ne pouvait pas refuser".

SEULEMENT VOILÀ

En échange de ce marché mirifique, la Chine imposait deux conditions :
- la création de joint-ventures avec une part prépondérante pour le partenaire chinois,
- un transfert total de technologie.
Et pour profiter de la manne de chiffre d'affaires spectaculaire pendant plus de 10 ans, les industriels internationaux, dont les européens, ont accepté.

15 ANS APRÈS

Le piège se referme.
Exemple cette semaine.
Mercedes-Benz.
Une joint-venture en Chine il y a 13 ans.
Et des ventes qui ont été catapultées.
Le constructeur allemand vient de se faire sortir de la JV avec BYD.
Ni la Chine, ni BYD n'a plus besoin de Mercedes-Benz. Ils savent faire des Mercedes-Benz, mais à des tarifs plus compétitifs.
Non seulement le marché chinois va se refermer pour les constructeurs européens, mais les constructeurs chinois qu'ils ont aidés à créer vont déverser leurs voitures en Europe.

CE QUI EST VRAI POUR L'AUTOMOBILE...

...est vrai pour tous les secteurs industriels ou presque.
Petit à petit, les joint-ventures disparaissent, le partenaire chinois rachète la part du partenaire étranger, et vend ses produits, à des tarifs compétitifs, sur le marché domestique mais aussi sur le marché international.

ET LES MARQUES ?

Oui, je sais ce que vous allez me dire.
Les Chinois aiment les marques américaines ou européennes.
On le voit dans le luxe, et même dans l'automobile.
C'est vrai, mais il y a une évolution profonde.
Les nouvelles générations chinoises sont aussi attirées par des marques chinoises qui ont appris à devenir premium.
La boucle est bouclée.
Le piège chinois se referme.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

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ENCORE LA CHINE : OUBLIEZ LES TOURISTES CHINOIS

Si vous étiez en train d'apprendre le mandarin pour attirer les touristes chinois, laissez tomber.
The "next big thing" pour le tourisme ce sont les touristes indiens.
Avec une croissance de 7% et l'émergence d'une classe moyenne de plus en plus importante, les Indiens voyagent en dehors de leur pays.
Et d'ici 2027, ils seront le 5ème pays qui envoie le plus d'habitants à l'étranger, dépassant l'Australie, le Canada et la France.
L'Anglais suffira pour saisir cette opportunité.
Pour l'instant, ils privilégient les pays du Golfe et l'Asie, mais ils vont bientôt visiter la tour Eiffel.
On est sauvés.

ACCROCHEZ-VOUS...À LA LAISSE

Pas une semaine ne passe sans que la presse, économique en tête, ne relaie des chiffres de plus en plus massifs sur le marché des chats et des chiens.
C'est confirmé.
Les "pets" sont le sujet.
Et un marché d'avenir et de présent.
On vient de passer un cap important aux US où les dépenses pour les chiens et chats ont dépassé les dépenses d'articles de puériculture.
Et aux États-Unis, la démographie résiste encore... je vous laisse imaginer les chiffres pour la Corée du Sud, le Japon ou l'Europe.
20% du chiffre d'affaires de Nestlé et Colgate vient de la division "pets". C'est plus de 50% pour Mars avec, notamment, sa marque Royal Canin.
Comme dit the Economist : "It's raining cats and dogs".

ET VOUS ? VOUS EN PENSEZ QUOI ?

Je vous ai posé la semaine dernière la question suivante : "Pensez-vous que la nomination de Michel Barnier est une bonne nouvelle pour notre économie et votre argent ?".
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le sujet vous a passionné avec plus de 3000 réponses, un record !
Vous êtes quelques optimistes à voir en Barnier un pragmatique et un négociateur efficace. Michael considère Barnier "capable de fédérer une portion suffisante de l’hémicycle pour éviter une politique de rigueur trop dure". Christophe pense qu’il est "bon gestionnaire, mais qu’il n’aura pas une grande marge de manœuvre pour des réformes profondes." Marine pense que c’est "une excellente nouvelle... enfin un vrai pro avec des valeurs et des convictions face aux saltimbanques sans foi ni loi."
Mais la majorité d’entre vous reste très pessimiste. Vous êtes nombreux à douter de sa capacité à réaliser des réformes structurelles importantes, notamment en raison des blocages politiques et des attentes des Français. Pour Florian "Barnier ne fera rien pour réduire le déficit et augmentera inévitablement les impôts sous lesquels nous croulons déjà." Christine estime que "Barnier est un homme de l'Europe, et il faut bien admettre que l'Europe impose des choses totalement absurdes. " Alexandre voit en Barnier "un politicien "ancien" qui favorisera les retraités ("boomers") sans réduire leurs pensions".
Conclusion : si on se fie à tous vos commentaires, on est mal barnier…
Mais nous restons positifs car nous voulons "garder la flamme", notre obsession depuis les JO !

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement
"Le CAC 40 a clôturé en légère baisse ce lundi, tandis que le Dow Jones a atteint un nouveau sommet en séance, l'attention des marchés étant largement tournée vers la décision imminente de la Réserve fédérale. Les investisseurs anticipent de plus en plus une réduction significative des taux de 50 points de base, les probabilités ont évolué depuis hier, 67% contre 33% pour une baisse de 25 points de base.
Avant cette décision cruciale, le marché scrutera aujourd'hui l'indicateur ZEW du climat des affaires en Allemagne pour septembre et, aux États-Unis, les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle d'août, qui pourraient influencer les orientations futures de la Fed. Une statistique décevante sur la consommation des ménages américains pourrait consolider l'attente d'une baisse de taux de 50 points demain. En attendant, le marché reste prudent avec des écarts modestes et des volumes faibles. Dans les premiers échanges, le CAC 40 montre des signes de reprise, progressant de 0,58% à 7492 points.
Nikkei : -1,03% à 36 203 points.
Brent : 73,12$ (+1,74% vs hier matin).
Or : 2 585,4$ (-0,08%).
Euro/Dollar : 1,113$ (+0,18%)."

ON S'EN FOUT ?

Toujours aussi démesuré : Microsoft augmente son dividende de 11% et consacre 60 milliards de $ au rachat de ses propres actions ; Amazon demande à ses employés de revenir 5 jours par semaine au bureau ; Thierry Breton a démissionné, accusant Ursula Von der Leyen d'avoir cherché à l'évincer : après Thomson et Atos qu'il a dirigés avant leur débâcle, l'Europe évitera peut-être la faillite ; La bonne nouvelle du jour dans Les Échos : "La France surfe sur l'explosion de la demande de pommes de terre dans le monde", on est sauvés ; Il paraît qu'il y a un business parallèle de ventes de cigarettes à l'unité ; À voir ce soir un documentaire inédit d'Arte sur "Mao, l'empereur rouge" ; Le Japon est la nation la "plus vieille" au monde avec 30% de sa population au-dessus de 65 ans ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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