À retenir cette semaine
Les marchés ont progressé cette semaine malgré un climat politique tendu en France marqué par la démission surprise de Sébastien Lecornu. À Paris, le CAC 40 gagne +0,9 %, tandis que le CAC Mid & Small recule légèrement de ‑0,4 %. Outre‑Atlantique, la tendance reste positive, avec un S&P 500 en hausse de +0,4 % et le Nasdaq à +0,7 %.
TOP valeurs de la semaine
Nanobiotix (+35%)
La biotech poursuit sa folle envolée boursière, avec un gain de +620 % depuis janvier. Jeudi dernier, elle publiait des données de Phase 1 prometteuses dans le cancer de l’œsophage (85 % de contrôle de la maladie, 69 % de réponses objectives). Lundi, un broker relevait son objectif de cours à 21 €, évoquant un potentiel de ventes de plusieurs milliards pour NBTXR3. Hier, le titre a encore accéléré, bondissant de +18 % à 21,5 €, son plus haut depuis 2017, soutenu par une note d'analyste qui a revalorisé l’action à 25 € et confirmé son avis « achat ». Entre preuves cliniques et upgrades d’analystes, Nanobiotix s’impose comme l’une des plus spectaculaires success stories biotech de l’année.
Derichebourg (+6%)
Derichebourg se recycle un souffle boursier. Le spécialiste du recyclage des métaux avait abaissé ses objectifs d’EBITDA 2025 à 300‑310 M€ (contre 350 M€ auparavant) lors de sa dernière publication de résultats, plombé par les droits de douane américains. Mais depuis l’annonce de Bruxelles fin septembre sur de possibles surtaxes à l’importation d’acier chinois, le titre a retrouvé de l’élan. La dynamique s’est confirmée avec le relèvement de recommandation d'un analyste, passé de « conserver » à « accumuler », redonnant une couleur positive au dossier.
Worldline (+5%)
Worldline se remet en ligne avec la Chine. L'acteur bien connu des paiements, qui a vu son action s’effondrer de plus de 90 % en cinq ans sous le poids d’avertissements à répétition, tente de regagner du terrain. La société vient de signer un partenariat stratégique avec YeePay, acteur chinois des paiements spécialisé dans l’aérien et le voyage. Reste à voir si ce décollage asiatique permettra à Worldline de retrouver de l’altitude…
FLOP valeurs de la semaine
Seb (-18%)
Seb met la casserole sur feu doux. Le champion du petit électroménager, qui a déjà perdu plus de 20 % en Bourse après une série d’avertissements, revoit encore ses ambitions à la baisse. En cause : une demande européenne moins soutenue qu’espéré et, aux États‑Unis, l’attentisme des distributeurs grand public comme professionnels. Résultat : les ventes du 3ᵉ trimestre devraient reculer en organique et le Résultat Opérationnel d’Activité n’est plus attendu qu’entre 550 et 600 M€ en 2025, contre 700 à 750 M€ promis en juillet. Les investisseurs devront donc s’habituer à un plat moins relevé…
Nexity ( -10%)
Le promoteur immobilier n’avait déjà pas la vie facile avec un marché en panne, mais la politique française vient d’ajouter (encore) une couche de béton armé. La démission surprise de l'ex Premier ministre envoie un signal négatif aux marchés : la France pourrait avoir du mal à tenir ses comptes. Résultat : les taux d’emprunt souverains se tendent, alimentant la crainte d’un renchérissement du crédit immobilier. Pour un acteur comme Nexity, dont l’activité dépend directement de la fluidité du financement, le message est clair : la reprise du secteur pourrait rester bloquée tant que la confiance politique et budgétaire n’est pas rétablie.
Linedata (-9%)
Linedata bug en bourse. L’éditeur de logiciels et de services d’outsourcing pour la finance poursuit sa glissade après la publication de septembre : chiffre d’affaires en repli de 3,5 % à 86,6 M€, EBITDA en baisse de 15,2 % et résultat net qui s’effondre de 23,8 % à 8 M€. La marge opérationnelle recule de trois points à 14,2 %, pénalisée par un mix produit défavorable et des recrutements supplémentaires. Déjà fragilisé, le groupe a en plus été victime d’une cyberattaque le 11 août 2025, dont l’impact financier reste encore difficile à mesurer. Les investisseurs attendent désormais de voir si la société saura corriger ses lignes de code stratégiques… ou si la panne risque de durer.
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