Mardi 28 décembre

C'est peut être LA (seule) bonne nouvelle de cette fin d'année.
Le chômage continue à fortement baisser en France, selon les statistiques publiées hier midi par le ministère du Travail.
55 000 chômeurs en moins en novembre, 210 000 en moins sur un an.
Alors, comment le chômage a-t-il pu baisser en période de pandémie ?

Par Gauthier MAES
Responsable média
Meilleurtaux Placement

SOUS LES 8%

Le taux de chômage en France était de 8,10% fin 2019.
Fin 2021, après deux années de pandémie mondiale, de restrictions et de confinements, le taux de chômage est… sous les 8%.
Il était de 10% au début du quinquennat de Macron.
C'est évidemment une bonne nouvelle.
Malgré la pandémie, le pire a été évité sur le chômage français. Il a même reculé, selon les statistiques.

MAIS

Il y a de nombreux bémols à cette baisse.
Tout d’abord, notre taux de chômage reste encore beaucoup plus élevé que TOUTES les grandes puissances mondiales.
À titre de comparaison (même si les bases ne sont pas exactement les mêmes) :
Allemagne : 3,1%.
Royaume Uni : 4,7%.
États-Unis : 4,6%.
Japon : 3%, Chine : 5%.
Suisse : 2,6%, Belgique : 6,2%, Pays-Bas : 2,9%, Portugal : 6,4%.
Heureusement, on bat quand même l’Italie (9,2%) et l’Espagne (14,5%).

ET SURTOUT

Si on oublie les autres, et qu’on se concentre sur nous-même, on s'aperçoit quand même qu'une bonne partie de la baisse s’est faite en trompe-l’œil.
Du fait de la crise sanitaire, des confinements et des restrictions rendant difficile la recherche active d’emploi, de nombreux chômeurs ont basculé dans l’inactivité.
Ils n’ont pas trouvé d’emploi. Ils ont simplement arrêté de chercher.
Le nombre de personnes inscrites auprès de Pôle emploi a augmenté de 4% depuis fin 2019, essentiellement en raison de la hausse des catégories C et D, c’est-à-dire des personnes en situation de sous-emploi ou des personnes non tenues de rechercher un emploi parce qu’elles se trouvent dans l’impossibilité de le faire (maladie, formation en cours, etc.)

RAPPELONS AUSSI QUE

Si le chômage ne s’est pas envolé pendant la pandémie, c’est en grande partie grâce au "quoi qu’il en coûte" de l’État qui a déversé des milliards d’euros d’aides pour sauver des emplois qui auraient dû être supprimés avec la crise, et maintenir en vie des entreprises zombies. Des aides qu’on risque de devoir payer un jour ou l’autre (inflation…).
Et si le chômage baisse depuis quelques mois, c’est en grande partie grâce à l’effet reprise après l’arrêt brutal de l’économie. Certes les entreprises embauchent, mais essentiellement pour faire face à leurs besoins à court terme et en restant très prudentes sur le long terme. Beaucoup de ces emplois sont donc des CDD et des temps partiels, donc des emplois précaires.

EN CONCLUSION

On peut certes se réjouir que, malgré la crise, le chômage ne se soit pas envolé en France.
Mais ce "miracle" s’est fait au prix fort, et s’explique en partie par des emplois précaires, voire même des personnes qui ont arrêté de chercher.
Quand la crise sera terminée, et elle va se terminer un jour, quand l’État va stopper ses aides, et quand l’effet reprise s’estompera, on risque de s’apercevoir du véritable effet de la pandémie sur l’emploi.
Désolé si nous avons plombé l’ambiance…

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE BAL MASQUÉ

Jean Castex et Olivier Véran ont annoncé les nouvelles mesures pour cette fin d'année.
Le gouvernement a décidé de sauver le réveillon de la Saint Sylvestre en appelant à la responsabilité de chacun : il n'y aura donc pas de couvre-feu ou de fermeture des bars et restaurants.
On a donc le droit de faire la fête. Mais on devra porter à nouveau le masque en extérieur, dans "tous les centres-villes où préfets et maires le jugent utile"
Et on ne pourra plus consommer debout dans les bars, ni manger dans le train.
Le délai pour le rappel du vaccin est ramené à trois mois et le passe sanitaire sera transformé en passe vaccinal.
Il faudra télétravailler trois ou quatre jours par semaine, "quand c'est possible" (...).
La rentrée scolaire est maintenue au 3 janvier.

MARIO’S TIME ?

Avant la France, c’est l’Italie qui va élire un nouveau président de la République en 2022.
Le mandat de Sergio Mattarella s'achève en février et le chef de l’État exclut de briguer un second mandat.
Mario Draghi, qui fait figure de sauveur en Italie, se tiendrait prêt pour le remplacer.
Mais les économistes préfèreraient que "Super Mario" conserve son poste de président du conseil, jugé essentiel pour éviter que le pays ne retombe dans l’instabilité.
Aucun autre candidat ne semble crédible alors que le Parlement doit se réunir fin janvier pour élire le président de la République.
Et Sylvio Berlusconi se tiendrait en embuscade…

LA FRENCH TECH

Les start-up françaises ont levé plus de 10 milliards d’euros en 2021.
Dont 2,3 milliards pour la fintech
Avec 6 nouvelles "licornes", des sociétés valorisées plus d’un milliard de dollars
Le gouvernement et les médias saluent le couronnement des start-ups qui deviennent des licornes.
Et toujours pas un mot sur les pépites françaises qui devraient porter le nom de licorne, mais n'y ont pas droit parce qu'elles sont trop "entreprises" et pas assez "start-ups", trop tournées vers la rentabilité, et pas assez vers la disruption.

DU COTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
Le CAC40 ouvre en petite hausse ce mardi, autour des 7 135 points. Hier, il grappillait quelques dizaines de points au terme d’une séance marquée par de faibles volumes. Bien sûr, il faudra attendre la semaine prochaine pour retrouver un semblant de normalité avec la rentrée des investisseurs institutionnels. Ces dernières séances, le marché a affiché son optimisme face à Omicron, estimant que le nouveau variant ne devrait pas freiner trop fortement la reprise économique mondiale.
Ce mardi, les places anglaise et canadienne seront fermées et un seul indicateur économique animera un peu l’après-midi. À 16h, l’indice de confiance des consommateurs américains de décembre sera publié : c’est un thermomètre important pour l’économie américaine tant la contribution des ménages à la croissance est essentielle, en particulier durant les fêtes de fin d’année marquées par une forte consommation.
Au Japon, le Nikkei clôture en hausse (+1,37% à 29 069 points).
Le Brent se négocie à 78,7 $ (+0,11%).
L'once d'or s'échange à 1 814 $ (+0,31%).
L'euro/dollar évolue à 1,132 $ (-0,02%)

ON S’EN FOUT ?

Le gouvernement envisage de demander plusieurs tests négatifs pour revenir en classe ; La Commission européenne s’apprête à classer le nucléaire comme énergie verte ; Un an après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, un sondage révèle qu'une majorité de Britanniques ont une opinion négative de la manière dont s'est déroulé le Brexit ; Au moins 18 morts après des pluies torrentielles dans la région de Bahia au Brésil (évidemment, on ne s'en fout pas...); L'intrus armé du château de Windsor voulait "assassiner la reine", selon une vidéo publiée sur son compte Snapchat ; Le Japon veut envoyer une personne sur la lune avant 2030 ; Nouvelle tendance de Noël : si les Français sont toujours chaque année de plus en plus nombreux à revendre les cadeaux qui ne leur plaisaient pas, ils sont maintenant de plus en plus nombreux à offrir ces cadeaux à une autre personne (bientôt plus besoin de faire du shopping pour Noël...) ; Une capsule temporelle a été découverte en Virginie sous une statue confédérée ; En Argentine, deux alpinistes français ont été secourus dans les Andes; Un couple canadien est le premier à bénéficier de la nouvelle loi sur le mariage civil des non-musulmans à Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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