L’euro se tasse légèrement et repasse sous le seuil des 1,12$ plombé par la publication d'un indice PMI flash composite pour la zone euro, qui se repli de 53 en avril à 52,9 en mai, un plus bas de 16 mois. une déception puisque le consensus visait au contraire une remontée de l’indice vers 53,2 points.
Résultat la monnaie unique se retrouve pénalisée par l’essoufflement de la croissance sur le vieux continent car 'au vu des indicateurs prospectifs, un ralentissement de la croissance semble plus probable qu'un renforcement de celle-ci', juge Chris Williamson, chief economist à Markit, qui rappelle pourtant les nombreuses mesures de relance très agressives de la BCE.
Au-delà d'une 'pente encore beaucoup trop douce' de la reprise économique au sein de la zone euro, markit pointe surtout la divergence entre la France et l'Allemagne. Il faut dire que le décalage s’accroit entre l’Allemagne avec des indicateurs encourageants et meilleurs que prévu outre-Rhin tandis qu’en France le PMI manufacturier s'installe en zone de contraction (48,3).
'Ce manque d'homogénéité entre les deux premières économies de la zone euro devrait amener la BCE à maintenir sa politique monétaire de quantitative easing, voir à la renforcer lors des prochains mois', prévient Markit.
Le marché se fait la même réflexion, d’où un repli de la monnaie unique qui cède 0,3%, à 1,1189$. La perspective d’un assouplissement supplémentaire de la politique de la BCE ayant pour effet de diluer la valeur de la monnaie en circulation ce qui dévalue l’euro par rapport à ses contreparties.
L’euro redonne aussi 0,92% face au yen, pour se négocier autour des 122,48 yens. La devise nipponne profite quant à elle de l'augmentation de 44% de l'excédent commercial japonais pour le mois d'avril. Le dollar aussi d’ailleurs redonne du terrain face au billet vert même si celui reste ferme, soutenu par la perspective d’une hausses des taux directeurs de la fed lors de sa prochaine réunion de politique monétaire les 14 et 15 juin prochain.
