Bonjour Guillaume,
Théoriquement, le rôle de la BCE est d'assurer la stabilité monétaire et notamment contrôler l'inflation, pour qu'elle ne freine pas la croissance.
L'inflation est élevée ce qui a poussé la BCE a monté ses taux dernièrement.
Comme vous le faites justement remarqué, en cas de dégradation de la note de la France, cela devrait impacter les taux longs à la hausse. Et donc une baisse du cours de l'OAT. Le taux de l'OAT est actuellement à 2.9% ce qui encore bas. En cas de dégradation, il pourrait remonter à 3,5%, son record de 2023, mais nous ne pensons pas que cela inquiétera outre mesure la BCE.
A titre d'exemple, Fitch a dégradé la note de la France en avril 2023 ce qui avait provoqué une légère hausse des taux.
Peut être si les taux remontent au dessus de 4%, et également si les taux des autres pays européens remontent à ces niveaux, cela pourrait inquiéter la BCE qui envisagerait alors de faire baisser les taux (même si elle regardera toujours du côté de l'inflation et voudra éviter de la faire remonter).
Dès lors, on peut penser qu'à court terme, ce n'est pas la hausse des taux longs qui pousserait la BCE à baisser ses taux. Nous pensons que c'est plutôt la contraction de la croissance en Europe qui poussera la BCE à baisse ses taux d'ici la fin de l'année, surtout si l'inflation continue à baisser.
Notre scénario est le suivant : baisse des taux de la Fed en juin, baisse des taux de la BCE en septembre.
Et une baisse lente et progressive des taux longs en Europe d'ici la fin de l'année.
Bonne journée