Vendredi 23 juillet

Je me rends compte qu'à chaque sortie de crise, systématiquement, on assiste au même débat sur la "jobless recovery".
Une reprise économique sans emplois.
Ça commence à être le cas.
Hier l'élément déclencheur a été le rebond des inscriptions au chômage aux États-Unis.
Mais au-delà de ces chiffres, il y a une constatation : l'économie US a retrouvé son niveau d'avant crise avec 9 millions d'emplois en moins.

CETTE CRISE...

...est différente des autres crises.
On l'a suffisamment souligné.
Mais cette sortie de crise sera-t-elle différente des autres reprises ?
À chaque sortie de crise donc, la croissance rebondit fortement mais l'emploi met toujours du temps à retrouver son niveau d'avant crise.
Mais il finit par le retrouver.
Pendant ce temps de décalage, apparaît la théorie de la jobless recovery, une reprise économique qui se ferait avec moins d'emplois.

MAIS À CHAQUE FOIS

L'emploi finit par retrouver son niveau d'avant crise et on finit par oublier ce débat et toutes les grandes théories autour de ce thème.
Il n'y a pas de jobless recovery, mais en fait une reprise décalée de l'emploi par rapport à la croissance.

EST-CE QUE CE SERA DIFFÉRENT ?

Cette fois ?
Est-ce qu'une partie des emplois détruits pendant la crise sanitaire est définitivement détruite ?
Ou est-ce qu'on assiste simplement à un décalage entre la reprise et l'emploi ?

IL SE PEUT

Je dis bien il se peut, nous n'avons aucune certitude, que la situation soit différente cette fois.
On le voit aux États-Unis par exemple.
C'est même spectaculaire.
Ils font tourner la machine économique au même rythme qu'en 2019 mais avec 9 millions de personnes en moins !
Certes une partie de ces emplois perdus seront retrouvés et l'emploi va progresser et le chômage diminuer.

MAIS

On peut se demander si cette sortie de crise ne sera pas différente.
Le bond spectaculaire de la digitalisation, le changement radical de comportements qu'elle a provoqué, les modifications des habitudes de consommation mais aussi le fait que les entreprises se sont aperçues, à l'occasion du confinement et du fait du télétravail, qu'elles avaient finalement besoin de moins de personnes pour fonctionner, peuvent changer la donne.

LE BOND SPECTACULAIRE...

...de la productivité des entreprises à l'occasion des confinements pourrait avoir des conséquences durables sur l'emploi, et en particulier sur les emplois intermédiaires, ces emplois qui peuvent être facilement remplacés par la machine.
Cette crise a été un game changer.
Majeur.
Dans de nombreux domaines.
Et elle l'est pour l'emploi aussi.
Il se peut que, pour une fois, le débat sur la jobless recovery débouche sur une réalité économique.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE

La BCE s'est réunie hier.
Et elle a annoncé que la fête pouvait continuer : elle va maintenir les taux négatifs et elle va continuer à arroser l'économie et les marchés européens d'argent magique.
Même si certains membres de la BCE commencent à s'inquiéter des effets pervers de cette politique laxiste.
La BCE se dit même prête à accepter une hausse de l'inflation au-dessus de ses objectifs sans réagir.
La fête continue.

DIRECTION HONG KONG

Une masse d'entreprises chinoises avait prévu de s'introduire en Bourse à New York.
Seulement voilà, on assiste de plus en plus à une "séparation" entre les économies chinoise et américaine et le gouvernement chinois, a, par exemple, décidé de s'acharner sur les entreprises chinoises qui se sont introduites en Bourse aux États-Unis.
Les candidats à l'introduction en Bourse préfèrent ne pas prendre le risque d'énerver leur gouvernement et commencent à se tourner vers Hong Kong.
On aura le temps d'en parler, mais la "séparation" va être un vrai thème macroéconomique et géopolitique.

ENCORE UN EFFET SPECTACULAIRE...

...de cette crise.
L'espérance de vie.
Elle a chuté du fait de la crise.
De plus de deux ans en Russie ou en Afrique du Sud, d'un an et demi aux États-Unis et en Espagne, ou encore au Brésil et au Royaume-Uni.
Après avoir progressé continuellement depuis des décennies.
Elle devrait rebondir quand on sortira, et on en sortira, de la crise sanitaire.

UNE ÉMISSION À VOIR CE WEEK-END

Pas de c'est votre argent ce week-end, mais si on vous manque trop, vous pouvez en profiter pour voir en replay le C'est votre argent Hors-Série spécial Finance Responsable !!! Qu'est-ce que la finance responsable ? Que veut dire ISR, ESG, finance verte, impact, etc., etc. ? Comment investir sur la finance responsable ? Comment distinguer la fausse de la vraie ? Nous avons échangé sur ces sujets cette fois-ci avec nos Jedi de la finance responsable : Marie-Anne Vincent de Carbon4 finance, Fanny Picard d'Alter Equity, Léa Dunand Chatellet de DNCA, Vincent Auriac d'Axylia, Emeric Préaubert de Sycomore et Alain Pitous, conseil ESG.
Vous souhaitez voir les replays ? C'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
Le rebond des indices européens s’est poursuivi hier, après que la BCE s’est engagée à maintenir sa politique ultra-accommodante pour une période prolongée. Selon les premiers échanges sur les contrats futures, le CAC40 devrait se stabiliser au-dessus des 6 500 points ce vendredi, effaçant en grande partie les prises de bénéfices de la semaine dernière et de lundi. Cette séance sera essentiellement marquée par les premiers résultats des enquêtes auprès des directeurs d’achat. Ces indicateurs PMI donneront une estimation de l’activité des économies européennes et américaine pour le mois de juillet. En Europe, un tassement par rapport à juin est attendu pour les secteurs manufacturier et tertiaire. Verdict à 10h. En parallèle, Thales a dévoilé ce matin un résultat net en forte hausse au premier semestre. Ses prises de commandes s’envolent de 35% sur un an, à 8,2 milliards d’euros. Son chiffre d’affaires progresse de 9,8%, à 8,4 milliards d’euros. La direction évoque “une rentabilité opérationnelle proche des niveaux de 2019”. Thales est la seule société du CAC40 à publier ses résultats semestriels aujourd’hui.
C’est un jour férié au Japon, la Bourse de Tokyo est fermée.
Le Brent se négocie à 73,55 $.
L'once d'or s'échange à 1 807 $.
L'euro/dollar évolue à 1,177 $.

ON S'EN FOUT ?

Il y a la reprise sans emplois mais il y a aussi les Jeux Olympiques sans public; Valérie Pécresse est candidate pour 2022 : elle veut restaurer la fierté française; Mercedes sera tout électrique en 2030, c'est-à-dire demain; Entrée en fanfare de Moderna dans l'indice S&P 500 avec une explosion de la valeur de 6 milliards de $ à ...130 milliards de $ en 18 mois; Nicolas Canteloup quitte Europe 1; Les refuges de la SPA sont saturés; Période étonnante : une lettre de candidature pour un emploi rédigée à la main par Steve Jobs en 1976 a été mise aux enchères, en physique, mais également sa version virtuelle, son NFT, no comment; L'Italie impose le pass sanitaire à partir du 6 août; Retour du confinement en Australie; Le retour du masque obligatoire extérieur dans des zones touristiques en France; Des journalistes de BFM ont été agressés lors d'une manifestation anti pass.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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