La crise sanitaire a accéléré une tendance qui avait commencé à apparaître quelques années après la crise des subprimes et la crise de la zone euro.
La toute-puissance des banques centrales.
Les banquiers centraux étaient déjà largement intervenus pour inonder le monde de liquidités et baisser les taux à zéro voire en dessous.
Mais en 2020 nous avons découvert que leur pouvoir était illimité.
Cette expression, nous l'avons entendue pour la première fois le 26 juillet 2012, en pleine crise de la zone euro, dans la bouche de Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne.
Nous savions depuis ce jour que le pouvoir des banques centrales était spectaculaire.
Mais nous ne savions pas qu'il était illimité.
Dès le début de la crise sanitaire, les banques centrales ont mis en place des rachats massifs de dettes d'États ou d'entreprises pour soutenir l'économie mondiale.
Avec des montants de plus en plus importants.
Mais cela n'a pas suffi.
Elles sont rapidement passées à la vitesse supérieure.
À la vitesse ultime.
Elles n'ont plus indiqué de montants, mais ont annoncé que leurs interventions seraient illimitées.
Les banques centrales dirigent l'économie mondiale.
En annonçant qu'elles maintiendront les taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas très longtemps, aussi longtemps que nécessaire.
En incitant les gouvernements à faire des plans de relance, à creuser les déficits, à augmenter leurs dettes, des dettes que les banques centrales s'engagent à financer.
En rachetant massivement les dettes d'États, mais aussi les dettes d'entreprises et en commençant à distribuer de l'argent directement, de l'helicopter money.
...est évidemment la suivante.
Le pouvoir des banques centrales est-il vraiment illimité ?
Si c'est le cas, on pourrait même imaginer qu'une fois sortie de crise, on continue à faire tourner la machine à déficit et la planche à billets.
Pourquoi les gouvernements devraient faire des économies ?
Pourquoi ne pourraient-ils pas distribuer encore plus d'argent puisque l'argent est gratuit et que leurs déficits et leurs dettes sont financés par les banques centrales ?
Les économistes ne sont d'accord sur rien.
Ils ne sont pas d'accord sur le fait qu'on puisse indéfiniment laisser la dette des États déraper.
Certains pensent qu'il faudra bien rembourser un jour, d'autres qu'on ne remboursera jamais et qu'on transformera les dettes en "dettes perpétuelles" ou qu'on annulera tout simplement les dettes d'États détenues par les banques centrales.
Ils ne sont pas d'accord sur le fait que le pouvoir des banques centrales est illimité.
...pensent que les banques centrales pourront toujours continuer à créer de la monnaie tant qu'il n'y aura pas d'inflation, or nous sommes en pleine déflation structurelle et conjoncturelle.
D'autres pensent que l'inflation finira un jour par rebondir et que le jour où l'inflation commencera à rebondir sera le vrai jour de vérité.
Nous pensons que la dette "Covid" ne sera jamais remboursée.
Qu'elle sera transformée en dette perpétuelle ou que la partie détenue par les banques centrales sera annulée.
Nous pensons que nous sommes en déflation structurelle (démographie, technologie, révolution sociétale) et conjoncturelle (Covid) et que, pour l'instant, les banques centrales ont un pouvoir illimité.
MAIS, car il y a toujours un mais, nous gardons un œil sur l'inflation et en particulier l'inflation américaine.
En cas de reprise forte, post-Covid, elle pourrait, même temporairement remonter et là, la situation deviendra intenable.
Mais ça, c'est une autre histoire...
QUOI DE NEUF ?
Emmanuel Faber, le patron très médiatique de Danone, s'est probablement rendu compte que Danone était une entreprise et pas une association à but non lucratif.
La destruction de valeur pour les actionnaires l'a amené à revenir sur terre.
Il lance, sous la pression, un plan massif d'économies.
Un milliard pour commencer.
Et une première réduction de 2 000 postes.
C'est parti pour Biden.
Les nominations tombent.
Avec, comme prévu, Antony Blinken comme Secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) et John Kerry comme envoyé spécial en charge du climat.
La bonne nouvelle c'est la nomination attendue de Janet Yellen, l'ancienne patronne de la Banque centrale américaine, au poste de Secrétaire au Trésor (ministre de l'Économie et des Finances).
Alejandro Mayorkas, d'origine cubaine, au poste de ministre de la Sécurité intérieure.
Linda Thomas Greenfield, afro-américaine, ambassadrice aux Nations Unies.
Troisième vaccin.
AstraZeneca.
Associé à Oxford.
Certes moins efficace que les vaccins précédents, avec un taux, pour l'instant, à 70%.
Mais un vaccin qui ne requiert ni congélateur, ni de réfrigérateur spécial.
Il sera donc moins cher et plus facile à distribuer.
On est sauvé.
1,01 milliard d'euros de décollecte en octobre sur le livret A et son cousin le LDDS.
Contre une collecte de 1,28 milliard en septembre.
Les Français commencent à taper dans les réserves qu'ils ont accumulées pendant la crise, plus de 110 milliards d'euros.
Et ils arbitrent peut-être enfin en faveur de meilleurs placements...
Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier à l’équilibre (-0.07 %) à 5 492 points. L'activité globale du secteur privé de la zone euro s'est fortement repliée en novembre. L'indice PMI flash composite IHS Markit a chuté, de 50 en octobre à 45,1 en novembre, son plus faible niveau depuis mai.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé dans le vert. Le premier a gagné 1.22 % et l’indice des techs a avancé de 0.22 %. Regeneron a annoncé que la FDA américaine avait approuvé en urgence l'utilisation de son traitement aux anticorps contre le coronavirus, qui avait été administré au Président Trump à titre expérimental.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 2.50 %.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le vert cette matinée.
Le Brent se négocie à 46,5 $.
L'once d'Or se négocie à 1840 $.
L'euro/dollar est à 1,185.
Rencontre secrète dévoilée par la presse israélienne entre Netanyahu, Premier ministre israélien, et les dirigeants saoudiens en Arabie Saoudite; Poutine augmente les impôts pour les plus hauts revenus, de 13% à 15%...; Nouveau record de capitalisation pour LVMH qui a dépassé les 250 milliards d'euros, 20% de hausse en un mois; Le vison chinois va remplacer le vison danois décimé par le Covid; Macron et Blanquer pensent que les responsables du foot français ont fait preuve de cupidité et de stupidité en choisissant Mediapro; Plastic Bertrand sort un nouvel album.
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