Si la Bourse est un casino, il faut donc transformer les plateformes de courtage en ligne en applications de jeux en ligne.
C'est cette logique qui explique l'explosion du nombre d'actionnaires individuels aux États-Unis et le succès de plateformes comme Robinhood.
Une logique de gamification.
Elle a eu un avantage : elle a permis à de nombreux particuliers, jeunes, de s'intéresser à la Bourse.
Elle a plusieurs inconvénients.
Elle crée une addiction.
Elle incite à l'overtrading, au-delà du raisonnable.
Elle oriente les apprentis traders vers des instruments à très fort effet de levier, comme les options, sans aucun apprentissage.
Elle fait sauter toutes les barrières d'auto contrôle de risque.
...a décidé de supprimer les confettis qui apparaissaient sur l'écran à chaque trade pour fêter un achat ou une vente, la gamification de la Bourse continue à progresser.
Et hier la SEC, le gendarme de la Bourse américaine a décidé de s'intéresser au sujet.
Son nouveau patron, Gary Gensler, s'est exprimé longuement sur le sujet.
Il considère que la gamification provoque une fréquence de trading qui débouche sur des pertes importantes pour les particuliers.
Il reconnaît aussi que la SEC n'a pas adapté ses règles à un monde où les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant.
Sur la Bourse aussi comme on l'a vu avec l'affaire Gamestop.
Les "nouveaux" traders chassent en meute digitale en partageant des informations "privilégiées".
...le système qui permet aux plateformes comme Robinhood de "vendre" ses ordres à des hedge funds pour qu'ils les exécutent contre rémunération.
Un biais qui permet aussi aux hedge funds concernés d'avoir des informations privilégiées.
Le gendarme américain se décide enfin à réfléchir au sujet.
Réfléchir.
Pas encore agir.
Si on considère la Bourse comme un casino, il faut se rappeler qu'au casino, à la fin, c'est toujours la banque qui gagne.
QUOI DE NEUF ?
En Espagne.
La victoire écrasante de la candidate de droite aux élections de Madrid a provoqué un mini-séisme.
La star de Podemos, Pablo Iglesias, qui, il y a encore quelques mois, pouvait espérer devenir Premier ministre, a quitté la présidence de son parti après un résultat médiocre, la 5ème place, aux élections.
Le Parti socialiste, au pouvoir, est affaibli.
La droite a un boulevard.
...à mourir pour Taïwan ?
La question va se poser.
Dans quelques années.
La Chine a fortement réagi hier au soutien affiché par les leaders du G7 à Taïwan dans sa volonté de maintien d'indépendance.
Elle considère que c'est de l'ingérence dans ses affaires intérieures.
Nul doute que la Chine va absorber Taïwan.
Que feront les États-Unis et l'Europe ?
Rien bien sûr.
Personne n'est prêt à mourir pour Taïwan, à part les Taïwanais...
Et la Chine le sait.
La Société Générale a annoncé hier qu'elle autoriserait son personnel à opter pour le télétravail jusqu'à 3 jours par semaine.
Oudéa a dit que cela n'aurait aucun impact sur la productivité.
Un sacré game changer pour l'immobilier de bureaux si beaucoup d'entreprises lui emboîtent le pas.
...de Coinbase ?
La plateforme de trading de cryptomonnaies qui s'est introduite en Bourse en fanfare.
La bulle se dégonfle.
C'est un peu la cata.
6% de baisse hier.
Premier cours coté 370 $ après l'IPO.
Plus haut à 429 $.
Et hier l'action a clôturé à 256 $.
12 jours !
Plus que 12 jours à tenir.
Avant la libération.
Accrochez-vous encore un peu, c'est bientôt terminé.
Le match États-Unis Europe, le supercycle des matières premières, le retour de l'inflation, la surchauffe aux États-Unis, les marchés au plus haut, quelles actions acheter, quels sont les meilleurs gérants de la semaine, quels sont les "mots" de la semaine ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Denis Ferrand de Rexecode, Sébastien Lalevée d'Arbevel, José Berros de la Financière de l’Échiquier et Hervé Goulletquer d'Accuracy.
À ne pas manquer !
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h
Par Pascal Malula, Analyste Bourse MP
Après la séance poussive de mercredi, le CAC40 a terminé ce jeudi en petite hausse (+0,28% à 6 357 points), lesté par les valeurs technologiques. Pourtant, nous n’avons pas assisté à une tension sur le marché des taux obligataires. Aux États-Unis, la Bourse de New York est finalement parvenue à clôturer dans le vert grâce à la baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage qui souligne le dynamisme du marché du travail. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 0,93% et 0,37%.
Au Japon, le Nikkei a enregistré un maigre gain de 0,09 % (29 357 points). Le CAC 40 est attendu dans le vert ce matin.
Le Brent se négocie à 68,49 $.
L'once d'Or se négocie à 1 818 $.
L'euro/dollar est à 1,205 $.
Uber c'est la cata aussi, près de 9% de baisse hier, sur les craintes de resserrement de la réglementation; Faber dans les Échos : "Mon éviction de Danone relève du théâtre", et le théâtre il connaît; Augmentation significative des comportements "rigoristes" liés à la religion dans les entreprises; Face à des pêcheurs français qui protestaient en bloquant le port de la capitale de Jersey, les Anglais ont envoyé la Navy, deux cents ans après la mort de Napoléon...; J'ai trouvé une occupation pour ce week-end : sélectionner dix scènes mythiques de films, l'idée m'est venue en revoyant la scène du restaurant du Loup de Wall Street avec DiCaprio et Matthew McConaughey (oui je sais, vous vous en foutez, mais j'avais envie d'en parler); Dassault sort enfin son nouveau jet, le Falcon 10X, 75 millions de $ seulement, j'en avais marre d'attendre.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU