L'Institut Montaigne a passé au crible les réformes du quinquennat.
Baisse de l’IS, suppression de la taxe d'habitation, disparition de l'ISF, etc., de nombreuses mesures fiscales ont marqué la présidence Macron.
Avec un coût budgétaire élevé, et plus ou moins d’efficacité. Et surtout moins selon l’Institut…
Par Gauthier MAES
Responsable média
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Elles profitent depuis 2017 de la baisse du taux d’IS de 33% à 25%, qui a ramené l’impôt sur les sociétés dans la moyenne des pays de l’OCDE.
Et en 2020, pour relancer l’économie face à la crise, le gouvernement a diminué les impôts de production (CVAE et impôts fonciers) particulièrement lourds en France (5,3% de la valeur ajoutée en 2018 contre 2,2% en zone euro et 0,5% en Allemagne).
Coût total des mesures : 18 milliards d’euros.
Bilan de l’Institut Montaigne : inefficace et anti-redistributif. La CVAE « n'est sans doute pas l'impôt le plus défavorable à l'activité économique », les impôts fonciers « déconnectés des valeurs de marché », et la baisse de l’IS a surtout permis « aux sociétés de distribuer plus de dividendes à leurs actionnaires, surtout les ménages les plus aisés ».
Les réductions ont été encore plus fortes pour les ménages. Elles dépassent 20 milliards d’euros en 5 ans.
Avec notamment et surtout la baisse de la taxe d’habitation (et sa suppression d'ici 2023), mais aussi la transformation de l’ISF en IFI, la flat tax sur les revenus du capital et la réforme du barème de l’IR.
Bilan de l’Institut Montaigne : mitigé. Le think tank note que les expatriations fiscales sont en baisse mais les effets des réductions d’impôt sur la consommation se font attendre. Quant à la taxe d’habitation, elle « permettait de sensibiliser les habitants au coût des services publics locaux » et « L'autonomie fiscale des départements a été réduite ». « Il aurait été préférable de réformer l'assiette. »
Mais le principal échec fiscal du quinquennat, pour l’Institut Montaigne, c’est la taxe carbone.
Il faut dire que la hausse prévue en 2018 n'a tenu que quelques semaines. Elle a en effet entrainé une forte hausse des prix des carburants, qui a déclenché la crise des gilets jaunes.
« L'abandon de la hausse prévue de la taxe carbone rend donc plus difficile le respect des objectifs de lutte contre le changement climatique de la France » souligne l'Institut Montaigne.
Les mesures sont inefficaces et ne profitent pas toutes au plus grand nombre.
De plus, « La réduction des prélèvements obligatoires devait s'accompagner d'économies budgétaires suffisantes pour réduire le déficit public, mais elles n'ont pas été réalisées ».
Là, on est bien d’accord.
…une baisse d’impôts reste une baisse d’impôts. Et alors que la France était en 2020, pour la 6ème année consécutive, en tête des pays européens où la pression fiscale et sociale demeure la plus forte (Selon l’IEM), on ne va pas cracher sur plusieurs dizaines de milliards d’€ de réductions.
Même si elles ne sont pas des plus efficaces, les mesures ont au moins le mérite d’alléger la pression sur les entreprises et les ménages.
Certes, les effets sur l’emploi et la consommation tardent à venir, mais on peut quand même penser que, sans la crise sanitaire, les entreprises auraient été moins frileuses pour embaucher, et les ménages moins enclins à épargner au lieu de consommer. Non ?
On n’oublie pas non plus la mesure fiscale probablement la plus efficace du quinquennat : la mise en place du PER (Plan d’Épargne Retraite).
Un nouvel outil d’épargne flexible pour les ménages qui souhaitent réduire leurs impôts en épargnant pour leur retraite.
Et un énorme carton avec plus de 20 milliards d’euros déjà collectés.
Rien d’étonnant : le PER réunit les atouts financiers de l’assurance-vie (versements libres, programmés ou ponctuels ; choix très variés de supports dont fonds euros, OPCVM et pierre papier ; sans frais d’entrée pour les contrats disponibles en ligne) et des avantages fiscaux à l’entrée, avec en plus la possibilité de sortir le capital librement une fois à la retraite.
>> Recevez une information détaillée sur le Plan d'Épargne Retraite Individuel
QUOI DE NEUF ?
Déprime due.
Le nouveau rapport des experts climat de l'ONU (GIEC) a été dévoilé hier.
Une hausse des températures moyennes de 1,5 °C d’ici 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC il y a trois ans, et 5,7° dans le scénario le plus noir.
Et une montée des eaux d'1 mètre d’ici 2100 et 2 mètres d’ici 2300.
Après avoir atteint début juillet des plus hauts depuis 2018, les cours du pétrole rechutent.
-7% en un peu plus d’une semaine.
Le variant delta qui se propage fortement aux États-Unis et en Chine, notamment chez les enfants peu vaccinés, inquiète les négociants en pétrole, car il risque de provoquer de nouvelles mesures de restrictions, voire de confinement, dans les deux pays les plus consommateurs de carburants.
Allez, tout n’est pas noir.
L’activité au mois de juillet en France a été meilleure que prévu. Elle est presque revenue à son niveau d'avant-crise.
Une perte de produit intérieur brut (PIB) en juillet comprise entre 1% et 1,5%, selon la Banque de France.
Et elle repart fort dans les hôtels et restaurants.
Il ne reste plus qu’à prier que les variants ne viennent pas tout gâcher en août.
La biotech allemande Biontech, à l'origine du premier vaccin à ARN messager autorisé à la vaccination aux États-Unis et en Europe, a revu à la hausse ses prévisions de ventes.
Avec son partenaire, Pfizer, BioNTech a déjà signé des contrats pour la livraison de 2,2 milliards de doses en 2021 et 1 milliard en 2022.
Le vaccin devrait ainsi générer pas moins de 15,9 milliards d'euros de revenus, contre 12,4 milliards annoncés précédemment. Si on rajoute les ventes de Pfizer, on dépasse les 28,5 milliards d'euros, le plus gros blockbuster de l'histoire de la pharmacie.
Selon les échos : "C'est le rêve de tout fondateur de biotech : mettre la main en premier sur un traitement dans une aire thérapeutique encore non couverte".
Drôle de rêve quand même...
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
Hier, le CAC40 a clôturé à l’équilibre (-0,06% à 6 813 points), dans une faible volumétrie. L’indice Zew du mois d’août sera publié à 11h. Il permet d’évaluer le sentiment des investisseurs et des chefs d’entreprises en Allemagne. Le mois dernier, il est ressorti à un niveau très élevé (63,3) malgré une détérioration par rapport à mai et juin. Le consensus de marché table à nouveau sur un net repli, à 56,7. Un résultat supérieur à l’attente du marché et au niveau de juillet permettrait aux indices boursiers européens de regagner quelques points, en particulier pour le DAX30 allemand. C’est le principal indicateur macroéconomique de ce mardi. En France, les résultats semestriels de Valneva seront dévoilés.
Côté américain, les sénateurs devraient voter aujourd’hui le plan de 1 000 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures. Ce vaste projet vise à moderniser le réseau routier, les réseaux internet, les voies ferrées et les ponts du pays. L’information tomberait à pic : les inquiétudes relatives au retour des mesures de restrictions sanitaires en Asie, et surtout en Chine, pèsent toujours sur le moral des rares investisseurs actifs en cette période de trêve estivale.
Au Japon, le Nikkei clôture dans le vert (+0,24% à 27 888 points). Le CAC40 est attendu en petite hausse à l’ouverture.
Le Brent se négocie à 69,93 $.
L'once d'or s'échange à 1 736 $.
L'euro/dollar évolue à 1,174 $.
Indignation et colère après le meurtre d’un prêtre en Vendée qui aurait été perpétré par l’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes en 2020 ; Entre le 19 et le 25 juillet, 87% des personnes admises en soins critiques et 83% de celles entrées en hospitalisation conventionnelle étaient non vaccinées, selon la Drees; Confinement strict de 3 semaines en Martinique ; La Grèce est en proie à une série d'incendies dévastateurs ; Le Bitcoin dépasse les 45 000 $ pour la première fois depuis 3 mois ; Le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux où le passe sanitaire est exigé ; A Bangkok, les Thaïlandais réclament des vaccins…et la démocratie ; Les Talibans poursuivent leur inexorable avancée dans le nord de l’Afghanistan (tout ça pour ça) ; L’Américaine qui accuse le prince Andrew d’abus sexuels sous l’emprise du financier Jeffrey Epstein quand elle était mineure a déposé plainte à New York ; Pour Donald Trump (qui se représentera en 2024 selon son ancien porte-parole), si l’équipe américaine de foot féminine n’a gagné « que » la médaille de bronze, c’est parce qu’elle est « menée par un groupe radical de folles gauchistes » qu’il faudrait remplacer par « des patriotes », la real(classy)politik.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU