Comme annoncé, l'inflation sous toutes ses formes (y compris la stagflation) est le mot clé de l'économie et des marchés pour 2021.
Et on connaît déjà le mot clé pour 2022 : salaire.
Les salaires vont être le thème principal des mois à venir.
Leur évolution va être déterminante pour l'économie et pour les marchés.
L'évolution des salaires dans les mois à venir va avoir un impact majeur sur l'économie et les marchés.
Pour l'instant, l'inflation est alimentée par la hausse des matières premières.
Et cette hausse, liée au rebond spectaculaire de l'économie mondiale, va se résorber.
Cela prendra des mois, plus que prévu initialement par les banques centrales, mais cette hausse sera temporaire.
...qui transforme une inflation "transitoire" en une inflation "durable", ce sont les salaires.
Une hausse significative des salaires est le facteur clé de l'inflation dite de "second tour".
Les salaires ont toutes les raisons d'augmenter, et en particulier les bas salaires.
Les raisons sont multiples.
Tout d'abord la hausse des prix à la consommation entraîne une perte de pouvoir d'achat qui entraîne automatiquement des revendications de hausse de salaire.
Exemple : l'Allemagne.
Hausse des prix de 4.1% sur l'année, et revendication des syndicats dans de nombreux secteurs clés de hausse des salaires de 4.5%.
...de hausse potentielle des salaires c'est évidemment la pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs.
Comme l’hôtellerie, la restauration, le commerce ou encore le bâtiment.
Une pénurie de main d’œuvre qui s'explique par le fait que des centaines de milliers de personnes qui travaillaient dans ces secteurs avant la pandémie ne souhaitent plus y retourner compte tenu d'une rémunération qu'elles ne jugent plus en adéquation avec les conditions de travail.
Pour éliminer ce goulet d'étranglement, une hausse des salaires est inéluctable.
...aux États-Unis est une bonne illustration de la situation actuelle.
Les chiffres de l'emploi américain ont été publiés vendredi et ils sont riches en enseignement.
On a eu à la fois :
- une baisse du taux de chômage
- un nombre de créations d'emploi très nettement inférieur aux anticipations
- une hausse des salaires significative.
Si le chômage baisse, c'est qu'une partie de la population n'est pas encore intéressée à revenir travailler.
Si le nombre de créations d'emplois est inférieur eux anticipations c'est qu'il y a pénurie de main d’œuvre.
Et la conséquence de ces deux évènements c'est évidemment une hausse des salaires.
Le dernier facteur de hausse des salaires est le fait que le thème des inégalités va devenir incontournable.
La crise sanitaire a provoqué une explosion des inégalités par le haut.
Les injections de liquidités et les taux bas ont favorisé le capital et notamment provoqué une envolée des marchés financiers et des marchés immobiliers.
La Chine a annoncé clairement qu'elle voulait un "rééquilibrage".
Les autres pays vont devoir suivre.
...suivre l'évolution des salaires dans les mois qui viennent.
S'ils progressent fortement, l'inflation ne sera plus temporaire, et les taux d'intérêt vont progresser durablement.
S'ils ne progressent que temporairement, l'inflation retombera et la parenthèse inflationniste se refermera.
QUOI DE NEUF ?
...n'est pas anticipée correctement.
L'impact d'une transition écologique dogmatique et non organisée se fait sentir et produit l'effet contraire de l'effet souhaité.
Le charbon, premier responsable des émissions de CO2, connaît un rebond spectaculaire de la production et de son utilisation.
Principalement en Chine et en Inde.
Ces deux pays sont soumis à des pénuries d'énergie et le phénomène va s'accélérer du fait, notamment, de l'effondrement des investissements dans le pétrole.
...se livre à un chantage.
La Russie a adressé un message clair aux Européens.
Si vous voulez revenir à une situation normale sur le gaz, il faut que vous définissiez plus clairement vos liens avec la Russie.
Traduction : si vous voulez qu'on augmente la production d'un gaz dont les cours flambent, il va falloir considérer la Russie comme un pays ami et plus comme un ennemi.
136 pays ont signé l'accord sur la fiscalité mondiale.
Avec un taux minimal de 15% sur les multinationales d'ici à 2023.
4 ans de négociations "seulement" pour un accord historique et un premier pas vers la convergence fiscale.
Une convergence fiscale qui manque cruellement en Europe.
Paradoxe.
Les Français sont majoritairement à droite et pourtant la droite va, selon les sondages, être enterrée une nouvelle fois.
Sauf si on considère que Macron est un candidat de droite…
Il faut dire qu’entre :
- Un ex-Premier ministre de droite qui monte un parti avant les élections présidentielles… mais qui ne sera pas candidat aux présidentielles 2022 tout en préparant déjà celles de 2027.
- Une leader d’extrême droite qui est plus extrême que droite mais pas assez maintenant pour satisfaire l’extrême.
- Un chroniqueur qui veut faire sauter le mur de séparation de la droite et de l’extrême droite qui nous explique qu’on peut se dire à la fois gaulliste et pétainiste.
- Un candidat de droite qui a besoin de l’argent des LR pour sa campagne mais ne veut pas du processus de sélection du candidat.
- Des prétendants à l’étiquette LR qui ne sont pas tous LR.
On est un peu perdu...
On pourrait d'ailleurs voter déjà pour les élections 2027.
La situation paraît plus évidente que pour les élections 2022.
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Déflation, inflation ou stagflation ? Hypercroissance ou décroissance ? Quels sont les effets de la hausse des prix de l'énergie ? La hausse des taux va-t-elle s'accélérer ? Les marchés vont-ils baisser ou monter ? Quelles actions acheter ? Ou vendre ? Qui sont les trois meilleurs gérants de la semaine ?
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Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB
Vendredi, le CAC40 terminait la semaine sur une note négative, -0.61% à 6 559 points, plombé par un rapport NFP étonnamment décevant. Pourtant la veille, les indices européens avaient nettement progressé, portés par l'annonce d'un compromis temporaire au Congrès américain sur le relèvement du plafond de la dette publique. En Bourse, les mauvaises nouvelles ont tendance à chasser les bonnes. Cette règle quasi implicite fait office de loi de Gresham propre aux marchés financiers. Côté matières premières, Vladimir Poutine a laissé entendre que la Russie stabiliserait le marché du gaz en atteignant un record de livraison vers l'Europe. Depuis le pic atteint le 5 octobre, le prix du gaz naturel chute d'environ 15%. Outre-Atlantique, il y a de quoi s’inquiéter. Et pour cause, l'économie américaine a créé nettement moins d'emplois que prévu en septembre. Néanmoins, ces statistiques plaident en faveur de l’aile « dovish » de la Fed, alors que le marché table sur une baisse de ses aides pour début novembre. Le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 0.03% et 0.51%.
Au Japon, le Nikkei a terminé ce matin dans le vert (+1.60%, à 28 418 points). Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 541 points.
Le Brent se négocie à 83,6 $.
L'once d'Or se négocie à 1 754 $.
L'euro/dollar évolue à 1,158 $.
ON S'EN FOUT ?
À Marseille, un jeune homme a été interpellé parce qu'il utilisait le QR code du passe sanitaire d'Emmanuel Macron...; Horizons, le nouveau parti d’Édouard Philippe, candidat pour 2027 déjà; La France a remporté la Ligue des Nations de football; Les déodorants sont à nouveau sur la sellette pour le cancer du sein; Anniversaire de Jean Jacques Goldman aujourd'hui, il a 70 ans; Je me suis laissé embarquer dans la série phénomène de Netflix, Squid Game, pas excellente mais addictive; J'ai terminé la série danoise, toujours sur Netflix, Octobre, très bon thriller; Nouveau documentaire dans la Série "Apocalypse" ce soir sur France 3 : "Hitler attaque à l'Ouest : 1940", à voir bien sûr; Les voitures d'occasion flambent du fait de la pénurie de voitures neuves; Exposition Goldorak à la maison de la culture et du Japon à Paris; L'ex-responsable "logiciels" du Pentagone déclare que la suprématie de la Chine en matière d'intelligence artificielle est un fait établi; Les salaires d'embauche dans les banques d'affaires américaines explosent, surtout à New York.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU