7ème jour de guerre
L'armée russe progresse.
Les combats s'intensifient
Des troupes aéroportées russes ont pénétré dans Kharhiv, la deuxième ville du pays.
Kiev est bombardée et encerclée.
Et les investisseurs ont réalisé hier que c'était...vraiment...la guerre.
Les marchés ont décroché brutalement hier.
Avec une chute des indices boursiers européens particulièrement marquée.
-3.94% pour le CAC.
-3.85% pour le Dax.
-4.04% pour l'EuroStoxx.
On a eu l'impression que les investisseurs s'étaient rendu compte d'un coup que cette guerre était une vraie guerre, que la Russie allait vraiment occuper l'Ukraine et que les sanctions économiques allaient vraiment avoir un impact sur l'économie russe mais aussi sur l'économie mondiale.
Nous nous étonnions hier matin ici de la hausse relativement modérée de l'énergie et en particulier du pétrole.
Cela n'a pas duré.
Le pétrole s'est envolé.
De plus de 10%
Le brent a dépassé les 110 $.
Et le brut cote 108.40$.
C'est cette envolée qui a fini par inquiéter les investisseurs.
de l'énergie intervient dans un contexte déjà difficile d'envolée de l'inflation.
Avant la guerre d'Ukraine, l'inflation était déjà le sujet majeur d'inquiétude pour les investisseurs.
Mais avec un pétrole au dessus de 110$ et un gaz qui enchaîne les records historiques, les perspectives d'inflation se sont encore largement détériorées.
Et cela va évidemment peser sur le pouvoir d'achat des ménages et donc, à moyen terme, sur la croissance.
Après quelques jours, on peut déjà tirer quelques enseignements intéressants de ce conflit.
Oui.
Le Covid.
La crise sanitaire a été un apprentissage.
Les gouvernements ont appris, "grâce" au Covid, à agir de façon concertée, à réagir très rapidement et à utiliser des armes économiques et financières nouvelles, de la distribution des chèques aux injections illimitées de liquidités.
Ils ont appris à agir face à une situation d'urgence.
Urgence sanitaire hier.
Urgence climatique demain.
Urgence géopolitique aujourd'hui.
Là encore, comme avec le Covid, nous réalisons à quel point la mondialisation a créé des situations de dépendance.
Nous dépendions de la Chine pour les masques et pour le Doliprane.
Nous dépendons de Taïwan pour les semi conducteurs (nous y reviendrons car c'est un vrai sujet).
Et nous dépendons de la Russie pour notre gaz européen.
Nous le savions, mais nous avons fermé les yeux, surtout l'Allemagne.
Et nous payons cette dépendance aujourd'hui par une envolée des prix de l'énergie.
Oui. La Chine.
Ce qui se joue aujourd'hui en Ukraine est une répétition de ce qui va se jouer un jour, dans un avenir pas si lointain, avec la Chine.
La Russie considère l'Ukraine comme une de ses provinces.
La Chine considère Taïwan comme une de ses provinces.
Et la Chine va envahir Taïwan comme la Russie envahit l'Ukraine.
que pourrons-nous faire?
Nous n'enverrons pas de soldats, c'est certain.
Nous n'enverrons même pas d'armes.
Nous "condamnerons fermement" cette atteinte à la souveraineté d'un pays indépendant.
Mais prendrons nous les mêmes sanctions contre la Chine que nous prenons contre la Russie?
La Russie est un nain économique.
La Chine est un géant dont nous dépendons pour tout ou presque.
En tentant de la couper du monde comme nous le faisons avec la Russie, c'est nous qui nous couperons du monde.
L'Ukraine aujourd'hui, Taïwan demain.
Nous sommes prévenus.
Mais nous sommes impuissants.
QUOI DE NEUF?
Le groupe ne veut pas arrêter ses activités en Russie.
Sous la pression du gouvernement, il a juste accepté de ne pas investir dans de nouveaux projets.
Pas très convaincant.
Rappelons que Total Energies possède 19.4% du groupe Russe Novatek et que 30% de sa production gazière vient de Russie.
n'était pas aussi dramatique, on aurait pu sourire ou rire des déclarations de Bruno Le Maire hier.
Il s'est un peu envolé le matin, déclarant tout seul vouloir mener "la guerre" économique contre la Russie et provoquer sa défaite.
Face aux réactions et aux menaces russes, il a du revenir tout penaud sur ses déclarations et s'excuser.
Stellantis.
6ème constructeur mondial en nombre de véhicules vendus (5.9 millions).
Carlos Tavares a présenté son plan.
Et il est ambitieux.
Mais comme il a fait déjà mieux que ce qu'il avait annoncé, on a tendance à le croire.
Objectif 300 milliards d'euros pour 2030 contre 152 milliards en 2021.
Et une marge opérationnelle de 12% contre 11.8% aujourd'hui.
Et 100% de ses ventes en électrique.
Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Assurance vie : pourquoi la fiscalité de vos gains est désormais si avantageuse"
La « flat tax », l'une des grandes réformes fiscales du quinquennat Macron, a 4 ans. Et alors ? Pour les détenteurs d'assurance vie, cet anniversaire est tout sauf anodin. Voici pourquoi.
Lire cet article sur Moneyvox.fr
C'était une émission spéciale entièrement consacrée à la guerre et à ses conséquences sur l'économie et les marchés.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance: Christopher Dembik de Saxo Banque, Eric Lewin d'Agora, Grégoire Sentilhes de NextStage et Patrice Gautry de l'Union Bancaire Privée.
Ne manquez pas le replay à découvrir ici
Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
La Bourse de Paris a plongé hier sous le niveau des 6 500 points (-3,94% ce mardi, à 6 380 points). L’indice parisien est toujours handicapé par le conflit en Ukraine et par les sanctions économiques imposées à la Russie en représailles. Pour le moment, la configuration de marché est encore trop incertaine et les investisseurs sont en alerte quant aux différentes nouvelles qui peuvent tomber. Difficile pour les intervenants de marchés d’avoir une idée claire sur la stratégie à adopter. Sur le plan macroéconomique, les pistes sont tout aussi brouillées. Et pour cause, le conflit en Ukraine pourrait pousser les grandes banques centrales à revoir leur politique monétaire pour l’année en cours. Aux États-Unis, l'indice ISM n’est pas parvenu à redonner le sourire à Wall Street.
Le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 1,76% et 1,59%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé d’1.68% ce matin, à 26 393 points.
Le CAC40 est attendu en forte baisse ce mercredi, autour des 6 396 points en matinée.
Le Brent se négocie à 112,90 $ (+4.76%).
L'once d'Or se négocie à 1 941 $ (+1.70%).
L'euro/dollar évolue à 1,108 $ (-0.34%).
Le Pen, Z et Dupont Aignan ont eu leurs 500 signatures; étonnant qu'il n'y ait pas plus de voix pour demander un report de cette élection sans campagne; je vais aller voir le nouveau Batman; Le Figaro donne son classement des dix meilleurs profiterole (titre de l'article: nos dix chouchoutes, jeu de mots); des Français, sans lien avec l'Ukraine, partent en Ukraine pour se battre ou pour aider la population locale; le PSG propose un salaire de 50 millions d'euros nets annuels et une prime de 100 millions (nets bien sûr) à Mbappé; Joe Biden a promis de saisir les yachts des oligarques russes, bigre; j'avais oublié que Jean Castex était premier ministre; Gérard Depardieu, pote de Poutine, demande l'arrêt des combats ; Suivez-moi sur Twitter et Linkedin en cliquant sur les liens