Jeudi 03 mars

8ème jour de guerre.
Les forces russes ont pris Kherson, grande ville du Sud.
Kharkiv résiste encore.
L'armée continue à bombarder Kiev mais n'a pas encore lancé son offensive.
Le Pentagone estime que 80% des 150 000 soldats Russes mobilisés sont en Ukraine mais que la Russie est confrontée à des problèmes logistiques.
Le pétrole continue à flamber.
Les Banques centrales sont face à un mur.

LA GUERRE EN UKRAINE

va avoir deux conséquences majeures sur l'économie mondiale et en particulier sur l'économie européenne.
1. La croissance économique va ralentir.
2. L'inflation va progresser.
Certains économistes n'hésitent pas à évoquer un risque de stagflation, la combinaison d'une croissance économique nulle et d'une inflation forte.
Nous en sommes loin encore car la croissance économique reste forte du fait de l'effet rattrapage post-Covid.

FACE

à un risque de ralentissement économique et de hausse de l'inflation, les Banques centrales doivent choisir leur combat.
Soit elles se préoccupent de la croissance et dans ce cas, elles ne relèvent pas leurs taux d'intérêt.
Soit elles se focalisent sur le dérapage de l'inflation et elles relèvent leurs taux d'intérêt plus rapidement et plus fortement.
Deux choix radicalement opposés.

UN RISQUE ET UNE CERTITUDE

Pour l'instant, le ralentissement de la croissance est un risque seulement.
Difficile à ce stade d'évaluer l'impact de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale.
De l'autre côté, le dérapage de l'inflation est une certitude.
Le pétrole a encore progressé.
Le Brent et le le brut sont proches des 120$.
Le gaz flambe aussi.

L'INFLATION

qui était déjà un problème avant la guerre d'Ukraine va accélérer.
Fortement.
Et c'est l'inflation qui va provoquer un ralentissement de l'économie en impactant le pouvoir d'achat des ménages et donc la consommation et les marges des entreprises.
Vous me suivez?
Donc l'inflation va rester la priorité des banques centrales mais elles vont devoir tenir compte aussi du ralentissement de l'économie.
Le pilotage de la politique monétaire va donc être très complexe dans les mois qui viennent.

ON A EU L'ILLUSTRATION

du dilemme des banques centrales hier avec la déclaration du patron de la Banque centrale américaine, Jay Powell.
Il a confirmé que la FED allait relever les taux en mars.
Mais on attendait une hausse des taux de 0.50% et il a évoqué une hausse de 0.25% seulement.
L'illustration du fait que les banques centrales s'attaquent à l'inflation mais qu'elles doivent s'y attaquer sans briser la croissance économique.
CQFD.

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

L'ALLOCUTION

Notre chef de guerre s'est exprimé hier.
Chef de guerre mais aussi Père de la Patrie car il a promis tout faire pour nous protéger.
Il a annoncé un changement d'époque pour l'Europe.
Il nous a promis du labeur, des larmes et de la sueur mais pas de sang.
Et il a lancé un nouveau concept : "le plan de résilience économique et social".
On connaissait les plans de soutien, les plans de relance, maintenant on a les plans de résilience.

NOUVEAU RECORD

de l'inflation en zone euro.
5.8% en février.
Du jamais vu depuis plus de 30 ans.
Du fait des prix de l'énergie (rappelons que le pétrole a progressé de plus de 80% en un an) et des prix alimentaires avec le blé notamment.
Et ça ne va pas s'arranger.

NOTRE ALLOCATION

Nous avions en fin d'année dernière décider de baisser nos allocations sur les fonds actions à leur seuil minimum dans le contrat d'assurance vie MSAV que nous avions conçu spécialement pour vous en avril 2020, lors de la crise sanitaire.
Nous n'avions évidemment pas anticipé une guerre en Ukraine mais notre prudence était justifiée par le dérapage de l'inflation et la perspective de hausse des taux d'intérêt.
Nous avions également privilégié les profils prudent et équilibré plutôt que les profils dynamiques ou offensifs.
Après une année 2021 spectaculaire, nos performances sont certes en retrait mais elles résistent bien du fait de nos choix stratégiques de prudence.
Je souhaite une information détaillée sur notre allocation d'assurance-vie MSAV

LES MARCHÉS RUSSES

restent fermés pour le 4ème jour consécutif.
Les actions russes cotées à Londres se sont totalement effondrées.
Elles ont perdu entre 80% et 99% de leur valeur.
On a du mal à l'imaginer mais les sanctions économiques vont avoir un effet dévastateur sur l'économie russe.
Débrancher un pays des circuits économique et financier revient à l'asphyxier totalement.
La Russie ne peut compter que sur la Chine pour avoir un peu d'oxygène.

LE TTSO DE LA SEMAINE

"Make love…"
… not war ! Le Sun (oui, oui, chez TTSO on lit tout) rapporte que des abonnées ukrainiennes à Tinder -- une messagerie de rencontres -- ont vu leur téléphone biper leur proposant de nouveaux profils à proximité : des soldats russes. Ceux-ci apparemment n’avaient pas simplement oublié de désactiver la géoloc mais avaient bien décidé de make love while making war.
N'oubliez pas de vous abonner à l'excellente newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
Le CAC ouvre en petite hausse ce jeudi à 6 540 points. La volatilité est toujours très forte et soutenue par la guerre en Ukraine, en particulier sur le marché des matières premières avec un baril désormais à 120$. Le gaz naturel et les matières premières agricoles atteignent des sommets et l’or, valeur refuge par excellence, a frôlé hier les 1 950$ l’once, un niveau inédit depuis deux ans. Les propos de Powell ont provoqué à la clôture un rebond fragile des grands indices boursiers, le resserrement monétaire sera plus lent et plus progressif que prévu (+1,59% pour le CAC, +1,86% pour le S&P500). Ce jeudi matin, on attend les indices PMI qui fourniront le dernier état de santé du secteur des services en zone euro, pour le mois de février. Entre deux actus sur l’Ukraine, le rapport mensuel sur l’emploi américain sera publié demain à 14h30, c’est le temps fort économique de la semaine.
La Bourse de Tokyo clôture en hausse de 0,70% ce matin, à 26 577 points.
Le Brent se négocie à 119 $ (+3,95%).
L'once d'Or se négocie à 1 932 $ (-0,65%).
L'euro/dollar évolue à 1,109 $ (-0,22%).

ON S'EN FOUT ?

Jean-Pierre Pernaut a disparu à 71 ans et aucun Français ne s'en fout; Taubira quitte la course à la présidentielle, la primaire populaire est enterrée; en voyant les images sur les réseaux sociaux de la guerre en Ukraine, je me pose la question (très bête j'avoue) de savoir si le cours de la seconde guerre mondiale aurait été changé avec les portables et les réseaux sociaux; En théorie Macron doit annoncer sa candidature avant demain soir; Yvan Colonna a été violemment agressé en prison par un détenu radicalisé; finale de la Coupe de France de foot: Nice-Nantes; Stromae sort son nouvel album "Multitude" demain; Biden m'inquiète de plus en plus; Marion Maréchal s'apprête à rejoindre Z ce week-end selon le Figaro; 30% des hommes ne prennent pas leur congé paternité; le club de foot de Chelsea est en vente ; Suivez-moi sur Twitter et Linkedin en cliquant sur les liens

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