16ème jour de guerre en Ukraine.
Les négociations ont été rompues.
L'Ukraine et la Russie restent sur leurs positions.
Le gouvernement russe explique que la maternité bombardée était en fait un repère de nazis.
Sur le terrain, l'aviation et l'artillerie bombardent. Et bombardent encore.
Et pendant ce temps nous sommes devenus dépendants.
Accros.
À l’État.
Depuis quelques jours, tout le monde n'a que ce mot à la bouche.
Indépendance.
Indépendance d'un pays souverain bien sûr
Indépendance énergétique.
Indépendance militaire.
Indépendance économique.
Mais nous n'avons jamais été aussi dépendants, en France particulièrement.
Ce n'est même plus une dépendance dont il s'agit, c'est d'une addiction.
Le Covid a ouvert la brèche.
Il n'a pas eu beaucoup de mal car nous étions déjà un terrain très favorable.
Avec le Covid nous avons développé une dépendance totale à l'État.
...sur l'infantilisation que nous avons vécue pendant ces deux ans de Covid pendant lesquels même le nombre de membres de notre famille à un dîner de Noël était décidé au plus haut niveau de l’État.
Admettons que les circonstances étaient exceptionnelles et qu'il fallait imposer des mesures restrictives exceptionnelles, et que nous étions trop irresponsables pour être responsables de nous-mêmes.
...de cette infantilisation sanitaire, nous sommes aussi devenus dépendants économiquement.
On a souvent dit qu'en France, on résolvait chaque problème par un nouvel impôt ou une taxe.
Mais tout a changé.
À chaque problème aujourd'hui... des chèques et des plans.
Je pensais que ce mot avait été enterré avec la chute du Mur de Berlin.
Ces plans quinquennaux à la soviétique que nous avons connus, pour les plus vieux, ou étudiés, pour certains plus jeunes...
Ces bons vieux plans bien directeurs qui émanaient de cercles de hauts fonctionnaires et de spécialistes auto-proclamés pour nous donner un cap.
Dans un secteur.
Sur une période définie, 5 ans c'était bien...
Des plans qui évidemment mobilisaient beaucoup d'intelligence, beaucoup d'argent et ne débouchaient...que sur un nouveau plan.
Et nous sommes devenus accros.
L'économie ou, pire, NOTRE POUVOIR D'ACHAT est touché ?
Avant on encaissait, on se serrait la ceinture, on se transformait et on s'adaptait.
Tout seul.
Comme des grands.
Pour rester agile, alerte.
Mais pour rester surtout INDÉPENDANTS.
Tout ça c'est FINI.
Un problème ?
On commence d'abord par un plan de soutien avec plein d'aides pour que vous ne sentiez rien.
Puis ensuite, évidemment, un plan de relance pour booster, souvent artificiellement, votre activité ou votre revenu.
Et maintenant, le plan 3.0, le must, le plan de résilience.
Pour ?...On ne sait pas bien pourquoi, mais ça permet de distribuer de l'argent.
Et d'éviter toute douleur.
...la coke monétaire, cette masse d'argent gratuit distribué par les banques centrales, ou argent dit "magique".
On a maintenant la morphine financière.
Le baril de pétrole explose ?
Le gaz flambe ?
Don't worry, on bloque les prix (bloquer les prix, encore un beau truc du passé) et l'État paiera, vous ne sentirez rien.
Et, d'ailleurs, dès que l'énergie a flambé, les entreprises mais aussi les ménages se sont tournés vers l'État pour avoir un chèque.
C'est devenu un réflexe.
C'est devenu la norme.
Contre le Covid.
Contre la guerre en Ukraine.
Contre le froid.
Contre la chaleur.
Contre la sécheresse.
Contre les inondations.
C'est sans fin.
Et cela pourrait être presque drôle tant c'est devenu caricatural et, oserai-je, pathétique.
- Nous résistons de moins en moins bien aux chocs et une simple contrariété a tendance à devenir un choc
- Quand on est trop protégé on ne s'adapte pas dans des environnements qui changent rapidement et qui nécessitent une adaptation permanente
- Tout cela n'est pas gratuit. Certes pour l'instant la dette et les déficits ont disparu du vocabulaire, mais un jour les fourmis demanderont leur compte à des cigales qui se réfugient dans les bras de leur protecteur à chaque coup de vent et dès que la musique s'arrête.
...me fait beaucoup plus peur que notre dépendance au gaz russe.
À la prochaine crise, nous demanderons de l'aide à l'État car nous ne savons plus faire autrement.
Espérons qu'il aura encore de l'argent magique.
QUOI DE NEUF ?
Hier, au JT de 20 h pour TF1, l'ouverture ne s'est pas faite sur l'Ukraine.
Premier sujet : la retraite à 65 ans
Deuxième sujet : l'Ukraine. Deux reportages seulement.
Troisième sujet : le pouvoir d'achat des ménages...
Il y a quelques jours encore l'Ukraine faisait tout le journal, pendant trois quarts d'heure...
Un signe d'une paix prochaine ?
Non, juste un début de lassitude déjà dans cette ambiance de zapping hystérique continu.
Le taux d'inflation aux États-Unis en février.
Du jamais vu depuis les 8% de 1982.
Ce sont évidemment les prix de l'énergie et de l'alimentaire qui alimentent la hausse.
Mais pas seulement.
Tous les coûts augmentent.
Et les chiffres de mars devraient être encore plus élevés avec l'impact de la guerre en Ukraine.
Le programme du candidat Macron.
Et une retraite minimum de 1100 euros.
Logique avec l'allongement de la durée de vie et le déséquilibre croissant entre actifs et inactifs.
Une réforme qui aurait déjà dû être faite pendant le premier quinquennat.
On sait maintenant quelle sera la justification des premières grèves et manifestations massives après les élections.
Une émission spéciale.
Le thème : les premiers enseignements de la guerre en Ukraine.
Qu'est-ce qui a déjà changé ?
Qu'est-ce qui va encore changer ?
Pour l'économie, les marchés et votre argent.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance.
Valentine Ainouz d'Amundi.
Christian Bito de l'ESSEC.
Hervé Goulletquer d'Accuracy
Et Alain Pitous senior advisor ESG.
A ne pas manquer.
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h.
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
Le CAC40 a cédé 2,83% hier, à 6 207 points. Les inquiétudes autour de l’Ukraine et de l’inflation américaine ont fait plier les marchés et ont provoqué quelques prises de bénéfices. Le CAC ouvre à l'équilibre ce matin (-0,03% à 6 205). La forte inflation américaine alimente les spéculations sur la baisse du soutien de la Fed, et joue à la baisse sur les marchés actions, à moins d’une semaine de la première hausse des taux US. Ce vendredi, seul le sommet de Versailles entre les 27 dirigeants européens pourra un peu détourner l’attention des actualités ukrainiennes. Les investisseurs n’attendent pas de miracle de ce sommet mais faute d’actualité économique majeure, c’est à nouveau et sans surprise le flot d’informations sur l’Ukraine qui devrait largement dominer cette dernière séance de la semaine.
La Bourse de Tokyo clôture dans le rouge ce matin, -2,05% à 25 163 points.
Le Brent s’échange à 111,8 $ (+2,40%).
L'once d'Or se négocie à 1 992 $ (+0,02%).
L'euro/dollar évolue à 1,098 $ (+0,01%).
Hier en zappant, je suis tombé sur TPMP d'Hanouna, et j'ai découvert Ruby Nikara, assez passionnant : Ruby Nikara est "influenceuse", elle a plus de 400 000 followers, et elle vit de la vente de l'eau de son bain et de ses culottes à ses fans; Mélenchon veut porter le taux marginal d'impôt sur le revenu à 90% au-dessus de 400 000 euros; Les Galeries Lafayette sont passées de 51% de la Redoute à 100%; Lundi on tombe le masque; Robert Ménard, le maire de Béziers, a fait son mea culpa sur ses déclarations passées sur les réfugiés; Claude Chirac va soutenir Valérie Pécresse; Je n'ai pas regardé le débat Pécresse-Z hier; On a enfin des articles sur les chocs pétroliers des années 70 et sur les similitudes avec la crise actuelle; L'action Amazon a été splitée en 20 actions car sa valeur unitaire devenait trop élevée pour les actionnaires individuels, le cours a encore progressé de 6.5%; Je vous souhaite un excellent week-end, détendez-vous.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU