19ème jour de guerre en Ukraine.
L'armée russe continue à pilonner les principales villes ukrainiennes.
Une stratégie de destruction massive.
Kiev est assiégée.
Une ville à 20 kms de la frontière de la Pologne, un membre de l'OTAN, a été bombardée.
Poutine amplifie sa stratégie de terreur des populations.
Les principales banques centrales se réunissent cette semaine et vont devoir faire des choix.

LES DEUX CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES...

...principales de la guerre sont aujourd'hui très claires.
1. Un dérapage de l'inflation avec la flambée du cours de l'énergie et des matières premières.
2. Un ralentissement de l'économie, principalement pour l'Europe, effet direct du débranchement de l'économie russe, et un ralentissement de l'économie mondiale du fait du dérapage de l'inflation.
C'est clair, non ?

FACE A CES DEUX PROBLÈMES

Comme on vous l'a expliqué ici, les banques centrales sont confrontées à un dilemme.
Pour combattre l'inflation galopante, elles devraient relever fortement leurs taux d'intérêt et elles auraient déjà du le faire avant.
Mais si elles relèvent trop fortement les taux d'intérêt, elles risquent d'amplifier le ralentissement d'une économie qui est déjà sous pression.
C'est clair aussi.

DONC ON VA OBSERVER...

...cette semaine ce que certaines banques centrales vont faire.
Mardi c'est la Chine.
En Chine, ça ne va pas fort.
Le pays est à nouveau touché par le Covid.
Le gouvernement mène sa croisade pour une meilleure répartition des richesses, une croisade qui a plombé le secteur de l'immobilier.
Les prévisionnistes parient sur une baisse des taux.
La deuxième de l'année donc.

MERCREDI C'EST LA FED

La Banque centrale américaine.
Of course, tous les regards seront tournés vers elle.
Avant l'invasion de l'Ukraine, les économistes prévoyaient une hausse des taux de 0.50% cette semaine et un total de 6 à 8 hausses de taux dans l'année.
Mais il y a la guerre.
Et la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs.
Beaucoup n'attendent plus qu'une hausse de 0,25% mercredi et moins de hausses dans l'année.
A suivre donc

ET AILLEURS...

La Banque centrale du Brésil devrait relever ses taux pour la neuvième fois consécutive...à 11.75%! On était à 2% seulement un an auparavant. Illustration de l'inflation galopante dans les pays émergents.
En Turquie les taux sont déjà à 14% et ne devraient pas être remontés cette semaine.
Pas de hausse prévue non plus en Indonésie.

ET ENCORE

La Grande Bretagne et le Japon.
La Banque d'Angleterre a pris de l'avance sur les autres banques centrales des pays développés.
Elle a déjà relevé ses taux.
Elle devrait relever ses taux encore une fois car on prévoit une inflation supérieure à 10%.
Au Japon, on connaît enfin l'inflation après plus de 30 ans de déflation.
C'est le seul pays dans lequel on ne se plaint pas du rebond de l'inflation...
Elle ne devrait donc pas monter ses taux.

ET ENFIN...LA BANQUE DE RUSSIE

Je n'aimerais pas être à la place du gouverneur de la banque de Russie.
Quoiqu'il fasse, il perd.
Une lose-lose situation.
Une partie de ses 640 milliards de dollars de réserves ont été gelées par les pays étrangers.
La monnaie s'effondre.
L'économie s'effondre.
L'inflation explose.
Ils sont coincés.

C'EST DONC UNE SEMAINE CRUCIALE

Cette semaine.
Avec toutes ces banques centrales qui se réunissent.
Et surtout sur le terrain avec la bataille de Kiev.
Ne regardez pas les chaînes d'infos qui vont tourner en boucle, vous allez flipper alors qu'il ne faut toujours pas paniquer.

À PART ÇA

QUOI DE NEUF?

BLACKROCK

Blackrock est un géant gérant (jeu de mots) de fonds.
Tellement gros qu'on n'arrive même pas à imaginer ce que ça représente.
Ils gèrent 10 000 milliards de dollars.
A titre de comparaison la France a un PIB en 2021 de 2 483 milliards d'euros.
Et les États-Unis 22 000 milliards de dollars.
Alors Blackrock investit partout.
Et bien sûr en Russie.
Ils ont 17 milliards de $ investis en Russie.
ET donc une grosse claque.
Leur fonds indiciel sur la Russie valait 600 millions de dollars fin 2021, il vaut aujourd'hui...moins d'1 million de dollars.
Ouch.

15 CENTIMES PAR LITRE

Que dire de cette mesure assez étonnante...?
Elle n'a aucun sens évidemment.
C'est à la fois trop et pas assez.
Cela ne résout rien sans aider vraiment.
C'est un vrai cadeau électoral puisque ça démarre le 1er avril, à quelques jours des élections.
On en est là donc.

LE TEST

Cette semaine la Russie doit rembourser un emprunt de 117 millions de dollars contractés auprès d'investisseurs étrangers.
Ce sera un test.
Soit elle rembourse normalement et elle n'est pas officiellement en défaut.
Soit elle ne rembourse pas et elle est officiellement en défaut. Soit, comme elle menace de le faire, elle rembourse en roubles. Or ce n'est pas prévu dans le contrat d'emprunt et elle sera donc en défaut.
Le dernier défaut de la Russie date de 1998.
Pour information la dette Russe se traite avec une décote de 80% ce qui reflète une anticipation de défaut.

REVOIR…

…C’est votre argent en replay
Une émission spéciale.
Le thème : les premiers enseignements de la guerre en Ukraine.
Qu'est-ce qui a déjà changé ?
Qu'est-ce qui va encore changer ?
Pour l'économie, les marchés et votre argent.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi ; Christian Bito de l'ESSEC ; Hervé Goulletquer d'Accuracy ; et Alain Pitous senior advisor ESG.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

RELIRE…

…dans notre newsletter du week-end, l’article sur les « 10 reflexes incontournables pour vos investissements en temps de crise », avec les conseils de notre rédaction pour adapter vos placements à la situation actuelle qui créée beaucoup de volatilité (guerre en Ukraine, hyperinflation, hausse des taux, etc.)
Pour lire l’article, cliquez ici.
Et si vous n’êtes pas inscrit à notre newsletter de conseil et d’information patrimoniale du week-end, inscrivez-vous ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB
Les places européennes terminent la semaine en beauté, le CAC40 a clôturé vendredi au niveau des 6 260 points (+0,85%). Pourtant, les pourparlers russo-ukrainiens qui ont eu lieu jeudi en Turquie n’ont rien donné. Cependant, la Russie souligne des « progrès » dans les échanges. Progrès qui se matérialisent par une détente sur le marché de l’or noir, le Brent se stabilisant autour des 110 $. Le CAC40 est attendu dans le vert ce matin. Au pays de l’Oncle Sam, la Bourse de New York n’a pas imité ses consœurs européennes et a achevé la semaine sur une note négative. Les intervenants de marché se demandent toutefois si le mouvement de repli des actions n'est pas en train de toucher à sa fin. Pour l’heure, le Dow Jones et le Nasdaq ont cédé respectivement 0.69% et 0,76%. Le moment pour entrer à nouveau sur les marchés ? La séance de lundi sera un indicateur-clé du moral des investisseurs.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 0.58% ce matin, à 25 307 points.
Le Brent se négocie à 109,1 $ (+0.16%).
L'once d'Or se négocie à 1 972$ (-1.22%).
L'euro/dollar évolue à 1,095 $ (+0.36%).

ON S'EN FOUT ?

Avec cette guerre, on n'a même pas le cœur à fêter le faut qu'on enlève le masque et qu'on jette les passes vaccinaux dans les lieux publics, c'est quand même une bonne nouvelle; La une d'Aujourd'hui/Le Parisien: "Pourquoi Poutine est un criminel de guerre", ça a le mérite d'être clair; Étonnant de voir que Marine Le Pen se maintient dans les sondages alors qu'elle imite Macron en faisant à peine campagne; Le Figaro consacre un article aux hommes qui "sont de plus en plus nombreux à remettre en cause la vision traditionnelle de la virilité"; Les regards seront tournés vers l'équipe de France de rugby samedi pour le Grand chelem (j'essaie de suivre); Les critiques du Masque et la Plume sont dithyrambiques sur le dernier Batman, je vais aller voir; Je sais que c'est improbable pour moi mais j'ai vu le documentaire sur le rappeur Orelsan et cela fait longtemps que je n'avais pas autant souri/ri en voyant un documentaire, je vous le conseille ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU