Quel va être l'élément déterminant pour le début du second mandat de Macron ?
Il y a les législatives bien sûr et la configuration de sa majorité.
Il y a aussi le 5ème tour social surtout si des partis comme la France Insoumise ne reconnaissent pas la légitimité des urnes.
Mais il y a un élément qui va être déterminant : l'inflation.
Il va falloir distribuer de l'argent.
Beaucoup d'argent.
Pour éviter une explosion sociale.
Pour calmer la colère qui s'est exprimée dans les urnes avec près de 2/3 des votants qui ont choisi un parti extrémiste au premier tour et avec un score historique de Le Pen au deuxième tour.
Et cet argent, nous ne l'avons pas.
Coincés par un déficit élevé et une dette abyssale qui ne va pas pouvoir baisser en deçà des 110%/115% du PIB.
Pour financer les plans de soutien qui vont continuer à se succéder, pour continuer à financer ces "boucliers" censés protéger le pouvoir d'achat des Français, il va falloir de l'argent, beaucoup d'argent.
Seule la BCE peut nous le fournir.
Comme elle le fait depuis le début de la crise du COVID.
Il n'y a pas de "quoiqu'il en coûte" sans la BCE.
C'est elle qui fait que le taux d'emprunt de l'État français ne soit pas au niveau auquel il devrait être du fait de notre taux d'inflation, du niveau de notre déficit et du niveau de notre dette, un niveau plus proche des 6% que des 1,4% actuels.
...dès lors aisément que les rumeurs de nomination de Christine Lagarde au poste de Premier ministre sont peu crédibles.
Avoir, à ce moment charnière pour notre pays, une alliée de poids à la tête de notre créancier est un atout dont on ne peut pas se passer.
Sur la volonté de la BCE.
La BCE veut nous aider.
Et Christine Lagarde en particulier veut nous aider.
Elle veut continuer à financer notre déficit et continuer à subventionner notre dette pour éviter une crise sociale et son corollaire, la montée de tous les populismes.
Mais il faut qu'elle puisse le faire.
Et aujourd'hui la BCE n'a plus tout à fait les mains libres.
Elle ne peut plus faire tourner la planche à billets aussi facilement qu'il y a quelques mois.
Pour une simple raison : l'inflation.
Rappelons que le premier rôle de la Banque Centrale c'est la stabilité.
Stabilité monétaire.
Pas la stabilité politique.
La BCE va devoir tempérer sa générosité.
Elle n'a pas le choix.
Elle doit distribuer moins d'argent.
Et elle devra éventuellement commencer à remonter les taux d'intérêt.
...va donc dépendre tout simplement de l'inflation.
Si l'inflation redevient "normale", la BCE pourra continuer à financer généreusement notre dérive budgétaire.
Si l'inflation reste élevée, notre créancier ne nous financera plus, et nous ne pourrons plus faire de cadeaux.
Espérons donc que l'inflation rechute...rapidement.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Jusqu'au bout.
Une élection sans campagne.
Une élection avec des soirées électorales écourtées et des audiences en chute.
Une élection avec des vaincus qui ne s'avouent pas vaincus et des vainqueurs qui ne jouent pas les vainqueurs pour ne pas être arrogants.
Une élection sans liesse populaire et sans klaxons.
Une élection avec une victoire claire pour le vainqueur, mais une victoire claire aussi pour la vaincue.
Une victoire tout de même historique pour Macron puisqu'il est le seul président réélu hors cohabitation.
Pour Poutine les négociations de paix sont dans une "dead end".
Ces négociations ne l'intéressent plus.
Il n'a plus qu'un objectif en tête : annexer le Donbass pour pouvoir se targuer de ne pas avoir lancé cette guerre, avec toutes les conséquences économiques dramatiques, pour rien.
Et il est furieux depuis que les Ukrainiens ont coulé le navire-vedette de sa marine...
Et quand il est furieux, il bombarde les civils.
Il y a un vrai tournant de la politique américaine.
L'heure n'est plus à la prudence.
Biden a parlé de "génocide".
Et il a décidé depuis deux semaines de fournir massivement des armes à l'armée ukrainienne.
Des pièces pour son aviation qui a repris l'air, des missiles, de l'artillerie...
Un vrai tournant.
Justifié aussi par l'étonnante efficacité de l'armée ukrainienne selon la CIA
...c'est votre argent en replay.
Qui sort renforcé de cette guerre en Ukraine et qui en sort affaibli ?
La croissance mondiale va-t-elle déraper ?
La France est-elle devenue dépendante de l’État ?
Que va faire la Bourse ? Quelles actions acheter ? Qui sont les meilleurs gérants de la semaine ?
Nos Jedi de l'économie et de la finance ont répondu à toutes ces questions Denis Ferrand de Rexecode, Jérôme Fauvel de La Française AM, Louis de Montalembert de Pleïade AM et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
Le CAC40 ouvre en forte baisse ce matin (-1,80% à 6 463 points), malgré la victoire d’Emmanuel Macron. Contrairement à 2017, les investisseurs ne saluent pas pour le moment les résultats de l’élection. Ils retiennent au contraire leur souffle avec le possible confinement de Pékin, après celui de Shanghai, extrêmement strict. Nous traversons une vraie période d’indécision sur les marchés, entre le resserrement de la politique monétaire américaine (le 4 mai, nouvelle hausse des taux), le ralentissement économique, l’inflation et la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, on attend l’indice allemand du climat des affaires à 10h, seule publication au programme de ce lundi. Du côté des entreprises, Vivendi, Bolloré et Coca-Cola publient aujourd’hui leurs résultats financiers du premier trimestre.
La Bourse de Tokyo clôture en baisse d’1,90% à 26 590 points.
Le baril de pétrole Brent chute à 102,6$ (-3,40%).
L'once d'or se négocie à 1 914,8 $ (-1,91%).
L'euro/dollar évolue à 1,073 $ (-0,63%).
Pas de Fouquet's, ni de Rotonde hier soir; Je n'ai rien compris à ce qu'a dit Rachida Dati hier sur les plateaux, on ne sait pas si elle faisait une offre de service ou si elle était dans l'opposition; La voiture de Florian Philippot a été contrôlée à 170km/h sur l'A4 hier, il était pressé d'aller voter; Macron veut faire de la France une "grande Nation écologique"; La chanteuse lyrique égyptienne Farrah El-Dibany a interprété la Marseillaise au Champ-de-Mars; Étonnante question ce matin sur BFM : "Macron peut-il faire un troisième mandat ?" Réponse: oui, pas en 2027, mais en 2032; 75% des plus de 65 ans ont voté Macron; 63% des Français ne veulent pas que Macron remporte les législatives selon un sondage; Les électeurs de Mélenchon ont voté à 38% pour Macron; Les éoliennes ont tourné au ralenti en 2021 faute de vent, heureusement qu'on a le nucléaire; 6,5% des Français ont voté blanc, à rajouter aux 28% d'abstention