Avec la crise du Covid, toutes les zones économiques ont été confrontées à une situation similaire et ont réagi de façon similaire.
Avec la sortie du Covid, et avec la guerre en Ukraine, les situations sont devenues totalement différentes.
Nous avons tous un problème économique mais ce n'est pas le même.
Explications.
Les États-Unis, la Chine, l'Europe et les pays émergents non producteurs de matières premières sont confrontés à une crise économique.
Dans chacune de ces zones, on craint une récession.
Mais des récessions qui ne se ressemblent pas, et donc des réponses à la crise totalement différentes.
Ce qui explique, notamment, les variations violentes des monnaies de chacune des zones.
Pour la Chine, le problème est le Covid.
Et la politique du zéro Covid.
Les confinements dans des grandes villes et dans des régions manufacturières majeures ont provoqué un arrêt de certains pans de l'économie.
Effondrement de la consommation.
Effondrement de la production.
Et donc effondrement de la croissance.
Ici, la banque centrale se soucie moins de l'inflation que de la croissance et commence à prendre des mesures de détente des taux, notamment pour les crédits immobiliers.
Pour les États-Unis, le problème est l'inflation.
Elle est galopante.
Elle provoque une pression brutale sur le pouvoir d'achat.
Avec deux conséquences :
- un mécontentement des ménages qui peut se transformer en vote sanction lors des élections de mi-mandat
- une chute de la consommation qui peut entraîner l'économie vers la récession.
La Banque centrale américaine a réagi tardivement, trop tardivement, et son souci à court terme est plus l'inflation que le ralentissement de la croissance.
Elle va donc continuer à monter ses taux rapidement, quitte à les rebaisser dans quelques mois quand l'inflation aura rechuté et que la croissance aura ralenti.
Pour l'Europe, le problème est la hausse de l'énergie et des prix alimentaires.
L'Europe, Allemagne en tête, est frappée de plein fouet par la hausse des prix du pétrole et du gaz russes dont elle dépend fortement.
Donc inflation.
Mais contrairement aux États-Unis, notre économie ne tourne pas à plein régime.
Si l'Europe du Nord est en situation de plein-emploi, l'Europe du Sud, et j'inclus la France, est encore à la peine.
Nous risquons donc vraiment une récession.
Ce qui explique pourquoi la BCE réagit moins rapidement que la FED et qu'elle hésite à monter les taux de peur de faire plonger notre économie dans un ralentissement dommageable.
D'un côté les pays producteurs de pétrole et d'énergie.
Pour eux, c'est une occasion idéale pour engranger des devises.
Leurs économies tournent à plein régime et ils peuvent supporter l'inflation.
Pour les autres pays émergents, c'est la double peine : inflation galopante et économie en fort ralentissement du fait de l'inflation.
Leurs banques centrales sont coincées :
Si elles montent les taux, l'économie plonge.
Si elles les baissent, l'inflation explose et leurs monnaies s'effondrent.
Seule l'Inde semble, pour l'instant, comme nous l'avions décrit dans la newsletter "Et l'Inde?", tirer son épingle du jeu.
On voit bien que chacun est confronté à ses propres problèmes et qu'il ne peut pas y avoir de réponse uniforme à des problèmes différents.
Chaque zone économique va donc tenter de sauver sa peau et d'éviter une récession avec ses propres moyens, sans se soucier de l'impact de ses décisions sur le reste du monde.
Trois conséquences majeures :
- une situation économique incertaine dans le monde en 2022 et pour une bonne partie de 2023
- une volatilité importante sur les cours de change
- une volatilité élevée sur les indices boursiers et sur les marchés de taux.
Vous l'avez compris, nous restons prudents.
QUOI DE NEUF ?
L'Allemagne reprend son rôle.
Le ministre des Finances, Christian Lindner, a expliqué que certains pays, suivez mon regard, devraient arrêter de se servir de l'excuse du Covid pour dépenser sans compter.
Mais l'Allemagne a tout de même accepté que les règles de limite du déficit et de la dette, qui avaient été suspendues du fait du Covid, restent suspendues encore une année.
Une année que la France va mettre à profit pour distribuer de l'argent sans compter.
En Australie.
La coalition de droite du Premier ministre Scott Morrison a été battue aux élections législatives.
Le parti travailliste a gagné.
Mené par Anthony Albanese.
La France s'est précipitée pour saluer cette victoire, ou plutôt la défaite du Premier ministre qui l'a trahie en annulant une commande record.
La rancune tenace.
...d'aller au forum de Davos.
Du 23 au 26 Mai.
Le thème :"L'histoire à un tournant : politiques publiques et stratégies d'entreprise".
Il faut espérer que le contenu soit plus intéressant que le titre.
On va beaucoup parler transition énergétique et inflation.
La 5ème édition de l’enquête intitulée "Les Français et la retraite en 2022", publiée par le cabinet Mercer.
Près des ¾ (72%) des salariés interrogés se disent inquiets. Ils étaient 70% en 2018.
Pour préparer la retraite, les épargnants plébiscitent en premier lieu l’adhésion à un plan d’épargne retraite par capitalisation devant l’investissement immobilier (65% contre 61%).
Pourtant, 82 % des Français confirment ne pas avoir entendu parler du PER…
Une preuve supplémentaire de la nécessité d’informer les Français sur le Plan d’Epargne Retraite (PER), le placement idéal pour préparer sa retraite en bénéficiant d’une réduction d’impôt.
>>Demandez à recevoir une information détaillée sur le Plan d’Epargne Retraite
A quoi s'attendre pour l'économie Française avec Macron 2 et Borne 1 ? L'inflation, l'inflation et encore l'inflation ? La Chine va-t-elle redémarrer ? Où placer son argent en temps d'inflation ? Où vont les marchés ? Quelles actions acheter ? Qui sont les meilleurs gérants de la semaine ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi, Eric Heyer de l'OFCE, Eric Lewin des publications Agora et Louis de Fels de Gay Lussac Gestion.
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Les tarifs d'Uber ont flambé de 20 à 35% aux États-Unis ; Vous avez lu tous les commentaires sur le nouveau gouvernement, amusant de voir un gouvernement qui ressemble comme deux gouttes d'eau au précédent, heureusement qu'il y a la nomination de Pap Ndiaye pour mettre de l'ambiance ; Damien Abad, à peine nommé, est déjà accusé de violences sexuelles ; Mbappé reste donc ; Apple veut produire hors de Chine : on se prépare à l'annexion de Taïwan ; Cédric Villani se présente aux législatives, le voici devenu NUPES mais toujours avec une lavallière ; Bravo aux footballeuses de l'OL qui ont remporté un 8ème titre européen ; La gagnante de The Voice s'appelle Nour et a 16 ans ; Ce vendredi sur Disney +, démarrage de la nouvelle série tirée de Star Wars: "Obi Wan Kenobi" ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
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